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Hautes-Alpes : la FDSEA demande que des mesures soient prises « pour sortir l’agriculture de son ornière »

AGRICULTURE / Le syndicat des Hautes-Alpes lance un ultime signal d’alerte à l’État avant la rentrée de septembre.

 

- Hautes-Alpes -

Si contrairement à bon nombre de territoires en France dans les Hautes-Alpes les conditions climatiques du début d’été ont apporté de la récolte en fourrages et en céréales en quantité, remplissant granges et greniers, « les caisses sont vides pour beaucoup d’entreprises agricoles », déplore le président de la FDSEA des Hautes-Alpes, René Laurens, avec un moral des agriculteurs des Hautes-Alpes qui « reste en berne. »

Nouveau communiqué sous forme de signal d’alerte lancé par le syndicat en vue de la rentrée de septembre au gouvernement, qui pourrait bien pousser les agriculteurs dans les rues s’ils ne trouvaient pas d’écho favorable à un secteur qui ne distingue toujours pas le bout du tunnel.

 

 « Le loup ne doit pas être l’animal qui cache la forêt des problèmes économiques »

Car outre la récurrence du sujet du loup, « un prédateur qui à petit feu détruit la filière ovine et le pastoralisme », le syndicat met en avant les difficultés de la filière arboricole qui subit une crise du prix depuis l’embargo russe en désorganisant le marché mondial. Une crise qui n’aura pas épargné les producteurs du département, selon René Laurens, rappelant que le département étant un des premiers producteurs de France en poires et pommes des Alpes « ne peut se passer du marché mondial. » Une situation qui met à mal la trésorerie des exploitants au point  « que le prix de règlement définitif de 2015 ne couvrira pas les coûts de production », dénonce la FDSEA.

Autre filière « dans une situation financière catastrophique »,  celle des producteurs de lait. « Avec un prix du lait qui ne cesse de baisser et vient de passer sous la barre des 260 euros la tonne (…) une situation qui ne pourra pas durer bien longtemps », prédit le syndicat.

La viande bovine connaît, elle aussi une baisse importante des cours, renforcée par une baisse de la consommation « liée ou pas au pouvoir d’achat des ménages ? » s’interroge le syndicat. Constatant une conséquence directe : « les animaux restent en stock sur les exploitations privant ainsi les agriculteurs de trésorerie. »

 

« Il est impératif que des mesures exceptionnelles, re-structurantes, soient prises »

Rappelant le rôle de lanceur d’alerte porté par le syndicat auprès de l’état et des élus, la FDSEA constate que les aides de la PAC ont du mal à tenir leurs engagements. « Malgré des acomptes de trésoreries restent en instance de règlement définitif (…) pour certain le solde pourrait intervenir mi-septembre », constate sans grands espoirs René Laurens.

Dans ce contexte, le syndicat demande des « mesures exceptionnelles, re-structurantes, soient prises pour sauver l’agriculture française et l’agriculture de nos montagnes. » Attendant des réponses concrètes lors de l’examen de la loi Montagne 2 en automne.

Voilà l’État prévenu…