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Hautes-Alpes : agression à Garde Colombe, les suites de l'enquête

FAITS DIVERS/ Trois jeunes filles de 13 ans et demi, 12 ans et 8 ans et demi prenaient leur petit-déjeuner sur la terrasse de leur résidence. Un homme de 37 ans s’est précipité sur celles-ci, puis sur leur mère.

 

- Hautes-Alpes -

Les suites de l'enquête après l'agression à Garde Colombe ce mardi matin, dans le village vacances de Lagrand.  Les faits ont eu lieu vers 9H40. Alors que trois jeunes filles de 13 ans et demi, 12 ans et 8 ans et demi prenaient leur petit-déjeuner sur la terrasse de leur résidence, un homme de 37 ans s’est précipité sur celles-ci, puis sur leur mère.

 

Le profil de l'agresseur présumé

L’agresseur présumé est un homme de 37 ans, domicilié dans les Yvelines. Il est d’origine marocaine, de confession musulmane, a un emploi et séjourne en France de manière régulière. Selon le procureur de la République de Gap, Raphael Balland, « il n'a pas été mis en cause dans des enquêtes de police ou de gendarmerie depuis plus de 15 ans. Il est inconnu des services de renseignement ». A ce stade de l’enquête, les investigations « n’ont pas permis de mettre en évidence une radicalisation dans la pratique de sa religion », poursuit le Procureur.

Peu de temps avant les faits, l’homme avait indiqué au directeur du centre de vacances « qu'il souhaitait mettre un terme prématurément à son séjour, pour des raisons de santé. Il était alors calme et courtois », selon Raphael Balland. Sa voiture était chargée avec l’essentiel des bagages. Une voiture à bord de laquelle il a pris la fuite après l’agression, laissant sa femme, et ses deux enfants sur place. L’homme a pû rapidement être interpellé, vers 10H15, grâce à la mise en place du plan Epervier. Il se trouvait alors à quelques kilomètres du village. Il a été placé en garde à vue. Un homme qui n’a quasiment aucun souvenir des faits qui lui sont reprochés. Un examen médical et un examen psychiatrique ont  été réalisés. Ils n’ont « pas permis de mettre en évidence, en l'état, une quelconque pathologie de nature psychiatrique. »

Les raisons de l’agression demeurent donc pour le moment toujours inconnues. Une enquête, pour tentative d'homicide et tentatives d'homicides sur mineures de moins de 15 ans, est ouverte. Elle a été confiée à la brigade des recherches de la compagnie de Gap  et à la section de recherches de Marseille.

 

Que sait-on des victimes  ?

La plus jeune victime a subi un coup de couteau au thorax et a été évacuée en urgence absolue à Grenoble, où elle a subi une opération chirurgicale. Elle est aujourd’hui hors de danger. Ses deux sœurs et sa mère, atteintes également au thorax, mais moins gravement, ont été hospitalisées sur Gap . Au moment de l’agression, le mari de la victime n’était pas présent. La mère a indiqué aux enquêteurs, « qu'elle ne comprenait absolument pas le geste de son agresseur, étant donné que les relations qu'ils entretenaient entre voisins de vacances étaient très courtoises. » De plus, elle avait, avec son mari, porté assistance à l’agresseur, alors que ce dernier faisait un malaise ce lundi. Une des jeunes filles, interrogée par les enquêteurs, indique, « que leur agresseur avait directement portés des coups de couteau sans dire un mot ».  Pour le parquet de Gap, « rien ne permet de confirmer la rumeur initialement diffusée, sur un prétendu mobile concernant la tenue vestimentaire légère des victimes, qui aurait pu déplaire à l'agresseur. »

A noter que la section antiterroriste du parquet de Paris a décidé de ne pas se saisir des faits, à ce stade de l'enquête. Le parquet de Gap reste donc compétent pour le moment et le procureur de la République procédera ce mercredi matin à la prolongation de la garde à vue du suspect, pour 24 heures maximum. À l'issue de cette garde à vue, il est envisagé de le présenter à un juge d'instruction du pôle criminel de Grenoble. Le cas échéant, le procureur de la République de Grenoble deviendrait alors compétent pour suivre ce dossier.