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Hautes-Alpes : nombreuses oppositions à la chaufferie bois de Briançon

ENVIRONNEMENT / Le collectif des Riverains de Berwick conteste le projet dans son ensemble. Les syndics dénoncent de fausses économies d'énergie.

 

- Hautes-Alpes -

3ème recours contre la chaufferie bois de Briançon, par le collectif des Riverains de Berwick. Un projet à 13 millions d’euros que la municipalité porte dans un souci d’écologie, mais qui rencontre de nombreux opposants, notamment en raison de son emplacement en centre-ville. Le collectif de riverains n’hésite pas à parler de « bombe à retardement », quand certains gestionnaires d’immeuble remettent en cause les économies d’énergies espérées.

Les Riverains qui dénoncent le permis de construire d’un projet « mal expertisé ». « Le projet n'a absolument pas été réfléchi. On ne sait plus quelle est la puissance de la chaufferie, quel type de combustible additionnel au bois. Nous pensons que la Mairie a été victime d'industriels peu scrupuleux », n’hésite pas à dire Gérard Muhlach, président de l'association des Riverains de Berwick.

 

 

Vraies ou fausses économies d’énergie ?

La BBE, future gestionnaire, sera composée de trois grandes sociétés : EDSB à Briançon, la société gapençaise SOGETA et CORIANCE, filiale du groupe américain KKR. Elle aura en charge la chaufferie pour 24 ans de délégation de service public. La BBE qui a commencé à faire des propositions tarifaires, sous forme de contrat de 12 ans, notamment aux copropriétés briançonnaises, en certifiant une économie de chauffage d'environ 15%. « J’ai fait mes calculs et j'ai obtenu une économie d'environ 5% », conteste André Gili-Tos, président du conseil syndical de la Résidence du Parc. « Ce n’est pas un projet qui intéresse la population briançonnaise. Elle intéresse finalement les gros propriétaires des bâtiments publics. Un projet d'un tel niveau, il aurait fallu être entouré de techniciens compétents, qui étudient vraiment le dossier. »

Pour l'heure, selon l'association, aucune copropriété briançonnaise n'a signé de contrat avec la BBE. L'association, qui en est à son troisième recours contre le permis de construire, prévient que si elle n'obtient pas gain de cause, elle dénotera la DSP. Certains membres de l'opposition municipale, en première ligne Romain Gryzka, ont également déposé un recours début avril, contre le Plan local d’urbanisme de Briançon.