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Hautes-Alpes : un projet de méthanisation, des déchets qui deviennent électricité

ENVIRONNEMENT / AGRICULTURE / L’idée est de récupérer des déchets issus de déjections animales, des résidus de culture, des collectivités, ou des supermarchés pour les transformer en matière première, grâce au processus de méthanisation.

 

- Hautes-Alpes -

Récupérer, pour valoriser certains déchets issus notamment de déjections animales, des résidus de culture, des collectivités, ou des supermarchés, c’est l’objectif de ce projet METHATA, pour Méthanisation Hautes-Alpes. Un projet proposé par la société coopérative ERDG, pour Energies Renouvelables du Gapençais. Cette société coopérative finance les installations avec le capital provenant de parts sociales. Des investissements auxquels chacun peut participer : citoyens, collectivités, ou encore des entreprises locales.

 

Produire de l’électricité à partir de déchets

L’idée du projet est de produire notamment de l’électricité à partir de déchets, le tout grâce à un processus de méthanisation. « C’est quelque chose d’assez magique, puisque l’on récupère des lisiers, du fumier, des déchets divers et variés, comme des déchets verts, des déchets organiques, vos restes alimentaires. Le tout est placé dans un gros réservoir. On mélange tout cela par un processus organique. Ça produit du méthane et à partir de là, on va produire de l’électricité verte par exemple. Ça peut également produire de la chaleur, que l’on va valoriser pour chauffer des maisons ou des serres », explique sur Alpes 1 Benjamin Lecomte, expert en énergie, sociétaire d’ERDG.

A la sortie, un terreau très fertile est obtenu. Le déchet devient en fait une matière première pour la méthanisation. Une installation qui prendrait place, dans ce projet, sur la commune d’Avançon.

 

Des études préliminaires lancées

Des études sont lancées, études préliminaires, « on est en train de faire trois études : recenser tout ce que l’on peut mettre dans le méthaniseur. Nous rencontrons les exploitants agricoles, les collectivités, pour voir le volume que nous pouvons assurer. La deuxième étude porte sur la valorisation de la chaleur. Que va-t-on pouvoir faire de cette chaleur ? Enfin, le troisième travail c’est de savoir ce que l’on va faire du digestat, c’est-à-dire du produit sorti que l’on va, par exemple, pouvoir transformer en granules ou épandre », poursuit Benjamin Lecomte.

ERDG doit rencontrer, dans les prochains jours, les maires des communes voisines, les représentants de la communauté de communes de la Vallée de l’Avance et ceux de la chambre d’agriculture des Hautes-Alpes.  Des réunions ouvertes à tous sont prévus courant mai.