- Hautes-Alpes -
Le groupe Lucien Barrière se sépare de ses plus petits casinos de France : Chamonix, Leucate et Briançon. Et c’est le plus petit acteur du monde des jeux en salle qui se les accapare. En effet, ces trois casinos ont été rachetés par la Société franco-belge de casinos. Une société qui est en phase de restructuration, notamment pour investir le marché français, alors que l’objectif du groupe Barrière est de monter en gamme.
Ne garder que les grands établissements
Avec un peu plus de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, le casino de Briançon n’intéressait plus le groupe Lucien Barrière, dirigé par Dominique Desseigne. Il vient de vendre, entre décembre et aujourd’hui, 5 de ses 41 établissements. Après Besançon et Jonzac, ce sont les casinos de Chamonix, Leucate et Briançon qui ont donc été vendus.
Barrière veut ainsi se concentrer sur ses grands établissements, qui proposent restaurants, salles de spectacles, casinos, voire hôtels. Un groupe qui avait vu son chiffre d’affaires diminuer de 2,5% en 2015.
Des petits casinos de qualité, accessibles à tous
Désormais donc, le casino de Briançon sera sous la coupelle de la Société franco-belge des Casinos. Une filiale composée à 49% par la Société française des casinos, qui a racheté Chamonix et exploite également des casinos à Gruissan et Port-la-Nouvelle dans l’Aude, à Châtel-Guyon dans le Puy-de-Dôme et à Collioure dans les Pyrénées-Orientales.
L’autre actionnaire, à 51%, est la société Belge Circus, leader dans ce pays et qui possède notamment deux casinos à Spa et Namur. Un nouveau groupe franco-belge qui veut ainsi être un acteur principal dans les casinos de qualité, en restant abordable et accessible au plus grand nombre.
Moderniser les jeux
Cette Société franco-belge des Casinos a mis du temps pour négocier avec la ville de Briançon, qui délivre la délégation de service public et qui avait connu des démêlés judiciaires avec le groupe Barrière. « Nous nous entendons très bien », a assuré à Alpes 1 la président directeur général de la SFBC, Pascal Pessiot.
Un groupe qui compte bien investir et moderniser le casino de Briançon. « L’idée, c’est d’amener une nouvelle offre de jeux, avec des machines haute-définition, nouvelle génération. » Parmi elles, il y aura la mise en place de la roulette électronique. « La bille tourne de façon naturelle, il n’y a pas d’électronique là-dedans. Il n’y a que le jeu qui est électronique et le paiement des gains. » La nouvelle direction qui souhaite également créer un espace fumoir et d’autres aménagements de confort dans les prochains mois.