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Hautes-Alpes : Déchéance, « Nous n’avons jamais été dans une attitude de blocage », P.Morhet-Richaud répond à M.Valls

POLITIQUE / La sénatrice, Les Républicains, des Hautes-Alpes récuse les accusations du gouvernement concernant l’échec du vote sur la déchéance de nationalité et défend un vote fondé sur l’approbation des propositions faite par François Hollande au lendemain des attentats.

 

-Hautes-Alpes-

Manuel Valls et Stéphane le Foll ont de nouveau attaqué jeudi la « droite sénatoriale » après l'abandon de la réforme constitutionnelle sur la déchéance de la nationalité, les renvoyant au cas de Salah Abdeslam, citoyen français et seul survivant du commando des attentats du 13 novembre.

« Puisque la droite sénatoriale ne le permet pas, on ne pourra pas déchoir de la nationalité l'un des responsables des attentats du 13 novembre. Quelle responsabilité! Que peuvent penser les Français d'une telle attitude? Nous ne pourrons pas déchoir de la nationalité un Français, un Français mono national qui aurait commis des attentats terribles, quelle responsabilité! » a accusé Manuel Valls.

 

« Nous n’avons jamais été dans une attitude de blocage »

La sénatrice, Les Républicains des Hautes-Alpes, Patricia Morhet-Richaud, répond aujourd’hui au Premier ministre, et voit en la décision du Président de la République de retirer le projet de loi de révision constitutionnelle, un « nouvel échec pour François Hollande et le parti socialiste qui se sont divisés sur cette question », déplorant  « l’impasse dans laquelle s’est engouffré le Groupe socialiste à l’Assemblée nationale, englué dans ses revirements incessants et qui a rompu la concorde du Congrès de Versailles. »

Pour la parlementaire des Hautes-Alpes aucune contradiction entre le vote des sénateurs et le discours du chef de l’État au lendemain des attentats, « la Haute Assemblée a ainsi approuvé les propositions présentées par le Chef de l’État le 16 novembre à Versailles : état d’urgence et déchéance de nationalité (sans apatridie). » Estimant que  « nous n’avons jamais été dans une attitude de blocage. Nous sommes restés fidèles à nos convictions : sécurité et protection des libertés et le refus de l’apatridie qui rend un l’individu non-expulsable en vertu d’une convention internationale. »

Pour la sénatrice, l’urgence ne se situe pas dans la révision de la constitution, mais « de répondre par des mesures concrètes (…)  et c’est le sens de la proposition de loi de notre collège le sénateur Philippe BAS (LR) dont les propositions ont été reprises dans le projet de loi renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement qui sera soumis au vote solennel du Sénat mardi 5 avril prochain.»