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Hautes-Alpes : l'abattoir de Gap en évolution permanente

AGRICULTURE / La ville de Gap a renouvelé la Délégation de service public à la SICABA, avec un projet d'investissements de modernisation.

 

- Hautes-Alpes -

Les abattoirs municipaux de Gap seront gérés, pour les 10 prochaines années, par la SICABA, Société d’intérêt collectif agricole d’abattage alpin. La délégation de service public a été renouvelée ce vendredi, après une mise en concurrence par appel d’offres. Une DSP qui permet d’imposer une taxe fixe à la SICABA de 42,50 euros par tonne. De l’argent que la ville réinvestira pour améliorer l’abattoir et répondre aux dernières normes.

 

Manque de formation du personnel

Un abattoir agréé CE qui devra aussi avoir un agent de protection animale, imposé par le Ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll après la polémique sur l’abattage d’animaux vivant au Pays Basque, révélée par des vidéos prises et diffusées par l’association L214. « On va former quelqu’un sur le bien-être animal, qui sera la vigie de l’activité. Est-ce que c’est la solution, je ne sais pas ? », s’interroge sur Alpes 1 Bruno André, le président de la SICABA. « Ce que j’aimerais, c’est qu’on travaille plus en amont sur la formation du personnel. C’est un métier particulier et on n’a peut-être pas assez d’organismes ou de centres de formations au métier d’ouvrier d’abattoirs. »

La ville de Gap prévoit d’investir 60.000 euros sur les huit à neuf prochaines années, avec déjà une partie inscrite au budget 2016. L’objectif est d’être toujours en phase avec les réglementations en vigueur. « Il y a deux types de mise en conformité. On est sur un outil qui est âgé, donc il faut renouveler des investissements, rénover certaines installations. Et puis, on a aussi des mises en conformité qui sont réglementaires », précise Bruno André. Les normes qui évoluent rapidement, en ce qui concerne l’environnement ou la sécurité alimentaire.

 

Un seul abattoir départemental ?

Un abattoir qui traite 2.000 tonnes de viande porcine, 800 tonnes bovines et 200 ovines. 80% de la production provient des Alpes du Sud, sinon de l’Isère et de la Drôme. Un abattoir rentable économiquement, mais qui pourrait assurer sa pérennité en regroupant l’activité de Guillestre et Saint-Bonnet-en-Champsaur. « On peut s’étonner que cet abattoir soit uniquement porté, à bout de bras mais dans de très bonnes conditions, par la ville de Gap, puisqu’il est rare de trouver un abattoir où nous n’ayons pas besoin d’insuffler, d’instiller, d’apporter régulièrement des financements publics et cela, c’est une grande satisfaction », salue le maire de la ville, Roger Didier.

La ville de Gap et la SICABA qui assurent qu’un regroupement n’empêcherait pas le développement des circuits courts. « Je crois qu’il doit y avoir une réflexion, élargie à d’autres parties de notre département, qui puisse faire en sorte, sans que certaines actuelles se sentent démunies, que nous puissions avoir une vision d’ensemble et que l’activité générale s’en trouve améliorée et confortée », espère Roger Didier.