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Hautes-Alpes : la ville de Gap imagine son développement et son avenir pour 2030

URBANISME / Le projet politique du Plan local d'urbanisme a été débattu le 11 décembre dernier par les élus. La population pourra s'en emparer lundi prochain.

 

- Hautes-Alpes –

À quoi ressemblera Gap dans les 15 prochaines années ? La question a été l’objet de débats le 11 décembre dernier, au sein du Conseil municipal. Les élus ont travaillé sur le PADD, le Projet d’aménagements et de développements durables. C’est l’un des volets du PLU, le Plan local d’urbanisme. Il est en cours d’élaboration et doit remplacer la Plan d’occupation des sols, en vigueur depuis 1995. Ce PADD est le volet politique du PLU, puisqu’il s’agit d’une feuille de route, d’une stratégie d’avenir.

Les prochaines années qui sont marquées par un phénomène : la hausse de la démographie. La population gapençaise a connu sa plus forte progression entre 2007 et 2012, avec une croissance annuelle d’1,5% en moyenne. Si cela se maintient ainsi, 13.000 nouveaux Gapençais pourraient être à héberger à l’horizon 2030. Il faudra donc des logements, mais aussi des services, notamment des écoles.

 

Limiter l’étalement urbain

Mais cette problématique est liée à une volonté politique ferme et unanime : il faut arrêter de grignoter des terres et limiter l’étalement urbain de la ville de Gap. Entre 2003 et 2013, ce sont 23 hectares par an qui ont été grignotés par l’urbanisation. Il faudra donc désormais construire plutôt en hauteur qu’en largeur, « avec une moyenne de 25 logements par hectare sur l’ensemble de la commune, contre 18 sur la période précédente. » Le projet de PADD prévoit la construction de 7.700 logements d’ici 2030.

 

Rester la Capitale des Alpes du Sud

Ce projet de Plan d’aménagements et de développements durables s’articule autour de deux axes majeurs, qui permettront de conserver Gap comme Capitale autoproclamée, mais naturelle, des Alpes du Sud. Pour cela, ce PADD prévoit d’accroitre l’attractivité du centre-ville. Des équipements culturels, des commerces de proximité, des logements, des médecins : voilà le grand projet de restructuration de l’Îlot du Carré de l’Imprimerie dans l’hyper-centre. Un pôle d’équipements collectifs doit aussi voir le jour prochainement sur le site de l’Adret. Le parking aérien de Bonne et ses 700 places fait aussi partie de ce programme.

Îlot de l'Imprimerie

Une ville est attractive, aussi parce qu'elle attire une activité économique. Le développement actuel de la Plaine de Lachaup participe à ce développement entrepreneurial et commercial. La ville de Gap veut développer l’offre aux Eyssagnières, qui « présente la plus importante capacité d’accueil foncière ». Un quartier qui pourrait bénéficier de la Rocade de Gap en cours de construction. L’activité agricole est à conserver et soutenir selon ce projet politique, qui donne une vue sur 2030.

 

Gap, une ville touristique

Que serait la Capitale des Alpes du Sud, si elle n’attirait aucun voyageur ? Le rayonnement de Gap est évidement un axe fort de ce programme. Le site de Bayard doit devenir un lieu de référence, en confortant l’offre d’hébergements, les services et les équipements du Centre d’Oxygénation. Le projet politique prévoit aussi de « réhabiliter d’anciens bâtiments, intéressants d’un point de vue architectural ou patrimonial », pour en faire des lieux d’hébergements touristiques.

Une ville préfecture des Hautes-Alpes connue et réputée pour son « agréable » cadre de vie. Ce Plan d’aménagements et de développements durables prévoit, évidemment, de le préserver. Le territoire de Gap est constitué à 80% d’espaces naturels et agricoles. La nature et le bâti doivent mieux cohabiter à l’avenir, « par la constitution, par exemple, de haies paysagères en frange, de manière à souligner les silhouettes bâties et dessiner les limites de l’urbanisation ». Globalement, l’urbanisation doit moins être ressentie négativement et cela passera par le développement des voies de circulation douce, par l’aménagement d’espaces verts, ou bien la requalification des grands axes routiers.

Boulevard Georges Pompidou

Il s’agit bien là d’un PADD, d’un Plan d’aménagements et de développements durables, qui composera le prochain Plan Local d’Urbanisme de Gap. Il a été discuté en conseil municipal le 11 décembre dernier. Le PLU sera soumis à des discussions, avec des réunions publiques dans le courant de l’année 2016.

 

Le Plan d’aménagements et de développements durables débattus le 11 décembre 2015 :