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Hautes-Alpes : K.Berger ou les mauvais bruits de couloirs sur une place de ministre

POLITIQUE / Dans son édition de ce mercredi 17 février, le Canard Enchainé revisite les petites histoires du remaniement et prête des intentions approximatives à la députée PS des Hautes-Alpes, Karine Berger. Décryptage ici.


-Hautes-Alpes-

Karine Berger, députée socialiste des Hautes-Alpes, l’avait confirmé sur Alpes 1, jeudi 11 février date du remaniement « Une proposition m’a été faite, qui a été retirée par la suite car j'étais moins prioritaire que les partis partenaires (…) Mais cela reste pour moi un grand honneur d'avoir été envisagée à un moment, et d’avoir fait partie de ce qu’on appelle la short-list (…) Je n’ai aucune rancœur.» Mais voilà qu’aujourd’hui beaucoup réécrive le récit d’une journée  ou une place de ministre aurait pu lui revenir.


Karine Berger « ministre d’un jour »

Si l’on en croit le Canard Enchainé de ce mercredi 17 février, la députée des Hautes-Alpes aurait, après avoir reçu un coup de fil de l’Élysée lui proposant le ministère de la Fonction publique, en lieu et place de Marylise Lebranchu, refusé le poste à la faveur du Ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur. Karine Berger aurait donc fait « la fine bouche », avant de se raviser le lendemain. 24 heures trop tard selon le Canard Enchainé, qui se serait traduit de la part de l’Élysée par un « c’est trop tard, le poste a déjà été attribué. »

La députée aurait donc vu filer le poste de ministre par excès d’orgueil ? La réalité est tout autre : Selon nos informations « François Hollande a laissé le temps à Karine Berger de réfléchir, tout en ayant fait plus de propositions que de postes à attribuer (…) mais le lendemain il a fallu trancher, et c’est à ce moment qu’elle n’a plus fait partie de l’aventure. » Un système de surbooking comme dans les avions ? « Oui, pour être sûr d’avoir le bon nombre à la fin, ça permet aussi de laisser un peu de temps pour mesurer les impacts possibles. »

Rien à voir donc avec une quelconque volonté de la part de la députée de choisir son ministère, mais plutôt un jeu de manipulation joué dans les couloirs de l’Élysée, avec au centre, des opposants à la députée qui ont œuvré en lobbyiste pour que le président revoit sa copie en ne laissant pas entrer le loup dans la bergerie.


Christophe Pierrel, maître d’œuvre d’une opération anti-Berger ?

Là aussi, le Canard Enchainé voit en Christophe Pierrel, chef de cabinet adjoint de François Hollande, le pourfendeur de l’avenir de la députée au poste de Ministre. À cette question, la réponse reste ouverte.

Si les animosités entre les deux acteurs du PS dans les Hautes-Alpes se font de moins en moins discrètes, peut-on pour autant imaginer que le calcul politique de l’un, pousse le vice de déstabiliser l’autre dans un avenir de ministre, et donc de défendre son territoire au plus près de l’exécutif, simplement parce que l’idée d’un ménage à trois, sur fond de Hautes-Alpes avec le Président, aurait entaché sa propre carrière ?

Une question qui attend encore le démenti de Christophe Pierrel…