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Hautes-Alpes : le torchon brûle entre Romain Gryzka et Gerard Fromm

POLITIQUE / Le Conseil municipal de Briançon s’est tenu mercredi soir, avec une nouvelle confrontation autour du projet de chaufferie Biomasse.


- Hautes-Alpes -


La Conseil municipal de Briançon s’est tenu ce mercredi soir, avec un sujet qui a de nouveau provoqué la colère de Romain Gryzka, conseiller d’opposition : la chaufferie bois. Il a dénoncé l'incompétence de la majorité, en termes juridiques et en analyse financière. « Au terme de cette enquête et de ses conclusions, comment peut-on croire que le commissaire enquêteur affirme que, grâce au réseau de chaleur, les emplois seront conservés à Rhône Azur ? Ce qui est absurde, mais cela ne vous fait pas sourciller. Cela vous arrange même ». Avant de rajouter, « nous pouvons ainsi mettre en doute votre savoir juridique et, devant un tel acharnement à vouloir construire à toutes fins cette "usine", nous mettons également en doute votre capacité d'analyse financière concernant ce projet. C'est vraiment une idiotie de vouloir construire une usine, en plein cœur du centre-ville. Nous ne participerons pas au vote de cette délibération, qui est une mascarade », a ajouté Romain Gryzka.


L’opposition quitte le Conseil municipal


Pour le maire de Briançon, ce type de réaction le fait sortir de ses gonds. « Vous dîtes n'importe quoi. Vous faîtes peur aux gens. Vous agitez le chiffon de la peur, c'est de la manipulation politicienne. Vous ne voulez pas que Briançon se développe », lui a répondu Gérard Fromm. « Vous avez des propos qui sont insupportables. Ce n'est vraiment pas valeureux que vous perdiez votre sang froid », a rétorqué Catherine Valdenaire de l’opposition. Un groupe qui a décidé de quitter la salle.

Le vote a eu lieu et la chaufferie aura bien lieu. Elle doit desservir 27 bâtiments, notamment quatre HLM, le centre commercial Grand’Boucle, l’hôpital des Escartons, une dizaine de résidences, ou encore l’établissement scolaire d’Altitude. La chaufferie se composera de quatre chaudières, dont deux à bois, de deux filtres pour le traitement des fumées, ainsi que de deux containers fermés permettant la récupération et la mise en valeur des cendres. La chaleur sera distribuée par le biais d’un réseau de canalisations. Elle sera financée par un privé, Briançon Biomasse Énergie, à hauteur de 12 millions d’euros.


Moins de dotations, mais pas de hausses d’impôts


Le débat d’orientations budgétaires 2016 a aussi eu lieu. Malgré la baisse des dotations de l'État, la ville de Briançon éponge sa dette à la hauteur de 5 millions d'euros par an. Une dette qui s'élève à 63 millions d'euros, avec une épargne nette de 800.000 euros. La ville arrivera à réaliser 3 millions d'euros d'investissements pour l'année 2016 et 2,5 millions en moyenne pour les autres années du mandat, sans faire de hausse d'impôts affirme Gérard Fromm.