- Hautes-Alpes -

Le parking de Bonne, en discussion depuis trois ans, continue d'inquiéter des riverains. Si bien qu'il en est devenu, lors des élections départementales partielles sur Gap 1, un élément de campagne. Le binôme Divers Gauche Pascale Boyer/Guy Blanc prenant la défense du collectif de Bonne, quand face à eux le binôme Divers Droite, Brigitte Gaudin/Francis Zampa, soutenu par Roger Didier, défend la position du maire.

Un projet pour le développement du centre ville ?

Le collectif regarde, dépité, les panneaux d'interdiction de stationnement pour le 8 février prochain. Signe d'un coup d'envoi du chantier du parking de Bonne. La structure, en plein centre de Gap, s’apprête à muter.

Dès le 8 février et jusqu'au 30 novembre, il sera interdit de stationner parking de Bonne

Aujourd’hui, 250 places sont disponibles gratuitement toute la journée. Demain, un parking aérien de trois étages permettra à 710 véhicules de s’y garer. Pour le maire, Roger Didier, il s’agit de venir en aide aux commerces du centre-ville. "Si l'on veut sauver le centre-ville, il faut comprendre que la voiture n'a pas fini de vivre". Un argument qui ne convainc pas le collectif de riverains, notamment Gérard Armore : "Comment attirer de nouveaux clients, en les pénalisant avec un parking payant qui est actuellement gratuit ?", se demande t-il. 

Le parking de Bonne avant et après

Un parking "aspirateur à voitures" 

Ce collectif d’une cinquantaine de riverains a vu le jour, il y a plusieurs mois. Sa pétition a déjà été signée par 400 personnes. Un recours a également été déposé devant le tribunal administratif de Marseille, recours qui ne suspend pas les travaux. Le collectif est inquiet pour la sécurité du quartier, un quartier passager car à proximité directe d’écoles, de collèges, lycées, IUT, d’un bâtiment de l’armée. Et dont la circulation est ponctuée par les chemins de fer. 

Laurent habite au-dessus des rails "et on est confronté à de nombreux embouteillages, notamment lors des heures de pointe. L'axe est complètement saturé". Il craint donc que ce nouveau parking ne soit un "aspirateur à voitures" qui multiplie par trois le trafic. Mais la mairie avance d’autres conclusions, "avec la politique tarifaire appliquée, certains laisseront leurs voitures stationnées plusieurs jours", poursuit le maire Roger Didier. Une politique tarifaire qui n'est toujours pas établie, la municipalité évoquant notamment l'obligation de passer à la facturation à la minute. 

Des issues jugées trop dangereuses par le collectif

Quant au collectif, il demande des améliorations sur les deux issues d’entrée et de sortie du parking. "L'accès Valisère n'a pas d'accès piétons et il est tellement étroit que les voitures s'y croisent difficilement. Quant à la sortie Rue des Jardins, l'inconvénient majeur est la voie ferrée à proximité qui créera des bouchons quand le passage à niveau sera fermé", poursuit Gérard Armore.