- Hautes-Alpes -

L’enquête judiciaire pour l’avalanche mortelle du 15 septembre 2015 à Pelvoux, dans les Écrins, classée sans suite par le Parquet de Gap au motif d’«extinction de l’action publique ». Une enquête qui avait été confiée au PGHM de Briançon. Cette avalanche de 400 mètres de large et 300 mètres de long, survenue près de la Brèche Lory, avait emporté trois cordées d’alpinistes, des Tchèques et des Allemands, entrainant la mort de sept hommes. Le plus âgé avait 51 ans, le plus jeune 39 ans.

Les victimes « portent l’entière responsabilité » de l’accident

La procédure est donc classée sans suite par le Procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, qui l’explique par l’entière responsabilité des chefs de chacune des trois cordées, tous décédés. Les conditions météorologiques « n’étaient pas propices à l’ascension d’un tel sommet », poursuit le Parquet, qui précise que de fortes chutes de neige les jours précédant le drame avaient favorisé la formation de plaques à vent. Si Météo France avait clairement détaillé ces conditions dans ses bulletins, les alpinistes avaient également été mis en garde par le gardien du refuge des Écrins où ils avaient passé la nuit. D’autre part, de nombreux indices de surface auraient pu alerter les cordées sur les conditions dangereuses, puisque les alpinistes ont traversé de récentes coulées de neige avant d’être emportés.

Seule une femme, de nationalité allemande et encordée lors du drame à son compagnon et son ami, s’en est sortie blessée. « Elle a eu un rôle secondaire dans l’organisation et le déroulement de cette randonnée », poursuit le Parquet.