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Hautes-Alpes : une rentrée judiciaire entre luttes prioritaires et manque d'effectifs

JUSTICE / L'audience solennelle de rentrée s'est tenue ce lundi.



- Hautes-Alpes -

Du côté des Hautes-Alpes, les gardes à vue ont augmenté de 37 %, il y a également une hausse persistante des violences, notamment intrafamiliales et de proximité, "c'est à dire entre personnes qui se connaissent. Cela me préoccupe et ce sera une priorité de l'année 2016", explique sur Alpes 1 le procureur Raphaël Balland.


Des comparutions immédiates multipliées par deux


Les comparutions immédiates ont doublé en l’espace d’un an, "ce n'est pas la volonté de faire plus de comparutions immédiates, mais c'est bien parce que nous avons été confrontés à des faites d'une plus grande gravité que les années précédentes", poursuit le représentant du Parquet. "On note toutefois qu'il y a une baisse des cambriolages dans le département assez sensible, sans doute due à un travail des gendarmes qui ont interpellé des équipes itinérantes".


Des PME devant le tribunal de commerce


Le Tribunal de Commerce de Gap a également installé trois nouveaux juges consulaires ce lundi. L’occasion de réaliser un bilan de l'année écoulée. Point noir : les sociétés en redressement judiciaire ou en état de faillite sont essentiellement des PME du bâtiment et de l'artisanat, ou également des petites et moyennes entreprises de la restauration et de l'hôtellerie qui ont pâti des saisons touristiques en berne. Il y a la crise économique et touristique mais également "des personnes qui ont investi beaucoup d'argent dans un projet qui n'était pas viable. Avec des fonds de commerce vendus trop chers ou des loyers excessifs. J'en appelle à l'encadrement, pour mieux préparer les projets d'achat et de création d'entreprises", lance le Procureur.


Une justice en crise

Des audiences solennelles qui ont été l'occasion également de souligner le manque d'effectifs au sein des tribunaux en France. "On note un état d'asphyxie des Parquets", regrette Raphaël Balland. Même constat auprès de la présidente du Tribunal, Isabelle Defarge. "On bricole avec les tribunaux", explique t-elle, en s'inquiétant du non remplacement prochain de la secrétaire.