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Hautes-Alpes : A.Murgia officiellement candidat pour la présidence de Les Républicains

POLITIQUE / Depuis que son nom circule, le conseiller départemental de Briançon 1 s’est toujours dit disponible pour son parti sans jamais officialiser sa candidature. C’est aujourd’hui chose faite. Portrait et parcours de celui qui pourrait bien être le seul candidat à la présidence de Les Républicains dans le département.


-Hautes-Alpes-

Une année faste attend celui qui a dû s’imposer aux forceps lors de son arrivée dans le département en 2013 au sein même de sa famille politique. Arnaud Murgia, après avoir remporté le canton de Briançon 1 aux côtés de Marine Michel, se voit aujourd’hui être le seul candidat officiel au poste de président de Les Républicains dans les Hautes-Alpes, dont la date de dépôt de candidature sera close lundi 11 janvier à 16h.


Retour sur le parcours d’un pur produit de la politique, patient et déterminé

Arnaud Murgia, né le 16 novembre 1984, diplômé de l’Institut de Science Politique de Toulouse en 2007,  il sera également diplômé de l’école nationale du trésor en 2009. Entre temps, il sera élu co-Président des Jeunes Radicaux, mouvement de jeunes du Parti Radical, associé à l'UMP, en janvier 2006. Il en a été le Vice-Président national en Haute-Garonne et le Secrétaire Départemental du Parti Radical.

Il a été candidat aux élections municipales de la ville de Toulouse en mars 2008 sur la liste menée par Jean-Luc Moudenc, en 41ème position, mais la courte défaite (1200 voix d'écart –Ndlr-) ne lui permet pas d'intégrer le conseil municipal.

Durant l'été 2008, il est candidat aux côtés d'Aurore Bergé dans le cadre de l'élection du président des Jeunes Populaires, puis intègre la liste d'Union menée par Benjamin Lancar.

Après l'élection de la liste d' « Union pour Réussir le Changement », il est élu Délégué National des Jeunes Populaires, et prend en charge la délégation des « Grands Débats ».

Il sera nommé en 2010 secrétaire général des Jeunes Actifs pour l’UMP.

Arrivé (ou de retour, sa famille étant du Briançonnais) en 2013 dans les Hautes-Alpes, il prend très vite ses marques du coté de Briançon en y convoitant le bureau de maire. Une double bagarre s’instaure alors. L’une, naturelle, face au maire PS sortant, Gérard Fromm, et une autre plus fratricide, face à Romain Gryzka (UMP également) qui ne souhaite pas lui laisser la priorité. Résultat, malgré le soutien que lui porte l’UMP, Arnaud Murgia est battu au 1er tour des municipales, et ne fera rien en coulisse pour faire gagner la droite en retour.

C’est en 2015 que tout se déclenche, l’accalmie est rétablie, et la voix lui est en partie ouverte pour conquérir le canton de Briançon 1, face à la gauche et à un candidat divers droite. Il remporte la victoire, et fait une arrivée remarquée au sein de l’assemblée départementale.


Depuis toujours soutenu par Henriette Martinez

Dès son arrivée, l’ancienne présidente l’a adoubé, le considérant comme un nouvel élément dont les aptitudes viendraient en plus au sein du parti. Et c’est ainsi que le jour de sa démission, elle propose lors d’un bureau fédéral le nom d’Arnaud Murgia pour prendre les rênes du parti, au moins de façon transitoire. Une proposition qui n’a jamais été validée par Paris.


Seule candidature, dans un jeu politique d’influence

Depuis le départ d’Henriette Martinez, en juin 2015, et la vacation du pouvoir, toutes les écuries et sensibilités de droite du département s’observent  en chien de faïence,  pesant les forces en présence prêts à s’engager derrière une éventuelle candidature.

En effet dans le département chaque candidat doit rassembler 34 parrainages d’élus pour solliciter le vote des militants. 34 parrainages qui sont autant de maillons susceptibles d’amener de nouveaux adhérents acquis à la cause d’un candidat. Et dans ce jeu d’influence, Arnaud Murgia est celui qui prépare le terrain depuis le plus longtemps, et voit aujourd’hui le président de conseil départemental, Jean-Marie Bernard, lui porter son soutien. Tout comme Marine Michel (conseillère départemental de Briançon 1), Carole Chauvet (conseillère départemental d’Embrun) et Jean Conreaux (conseiller départemental de l’Argentière-la-Bessée).

Soutien de Bruno Le Maire, Arnaud Murgia aura probablement rappelé également à Paris les accords passés entre le camp Sarkozy et le camp Le Maire : un équilibre dans les nominations. Arnaud Murgia aurait pu alors laisser délibérément filer le poste de secrétaire départemental à Monique Para, afin de pouvoir librement briguer le poste de président. « C’est un poste qui lui offre plus de liberté d’exécution, et qui correspond mieux à son souhait de faire bouger les lignes (…) un secrétaire départemental se doit de suivre à la lettre les consignes de Paris, ce qui est moins le cas d’un président », nous confie un élu départemental.


Jean-Michel Arnaud renoncerait

Alors que l’animal politique Arnaud Murgia est en marche, et ne laisse que peu de marge de manœuvre à d’autres prétendants, Jean-Michel Arnaud (maire de Tallard et président de l’Association des Maires de France 05), autre nom évoqué depuis plusieurs semaines, ne serait, selon nos informations, plus prompt à briguer le poste. Une décision afin de ne pas rallumer des tensions internes et ne pas faire face à une potentielle nouvelle fronde anti-Arnaud, comme lors des départementales.  


Élection du président mais aussi renouvellement du bureau

Les 30 et 31 janvier 2016, les quelques 700 militants de Les Républicains procéderont à la désignation également des instances des Républicains. Pour la première fois, les adhérents éliront directement leur président de fédération mais aussi, les membres du conseil national, les membres du comité de circonscription, les membres représentant les nouveaux adhérents au comité de circonscription et les  délégués de circonscription, qui selon nos sources, pourraient être Maxime Berard, actuellement en charge des relations politiques au conseil départemental des Hautes-Alpes et Kévin Para, petit-fils de Monique Para et conseiller national, référent de la droite forte de Paris 8ème.