-Hautes-Alpes-
Si la toile internet est souvent
dépeinte comme étant le rendez-vous du pire, il est également à la croisée du
meilleur, surtout quand il s’agit de connecter l’humanité entre utilisateurs.
Nouvelle preuve avec cet appel au don en faveur de Yoann sur le site leetchi.
Le combat d'une mère
Patricia est une maman qui se bat avec son mari depuis un an face au cancer, un cancer très agressif et évolutif à petites cellules (métastases au cerveau, foie et poumons) de son fils Yoann. À 26 ans, ce jeune homme « plein de vie, très pétillant et très courageux », comme le décrit sa maman, moniteur de ski, amateur de sports de plein air, voit sa vie défiler chaque jour un peu plus, sans avoir de garantie de la voir prolongée au-delà de trois mois. « Un médecin lui a un jour annoncé qu’il ne lui restait que trois mois à vivre », annonce Patricia sur Alpes 1.
Yoann, sur le slalom géant à Super Dévoluy.
Yoann, alors moniteur à Orcières-Merlette.
2014, l’année où tout bascule.
Ce Haut-Alpin de 26 ans est moniteur de ski, et a vu sa vie basculer il y a environ 1 an. Durant l’été 2014 les premiers symptômes apparaissent : fatigue, perte de poids. Mais aucun des médecins consultés sur Gap ne repèrent les causes. Parti effectuer sa saison de ski à Vaujany (Isère), le 21 décembre, le jeune homme est pris de « vomissements » de « problème neurologiques » et d’une vision floue. Direction alors le CHU de Grenoble pour réaliser un scanner.
Le diagnostic tombe, et c’est le début du combat de Yoann contre le cancer
Plusieurs tumeurs au cerveau dont une de 6 cm, au niveau du lobe temporal droit comprimant son cerveau et générant des problèmes neurologiques. Le lendemain nouvel examen avec un Irm et autre mauvaise nouvelle : il y a des taches sur d’autres organes (foie, poumon, surrénales).
Opéré le 24 décembre au CHU Grenoble, le neurochirurgien incise le cuir chevelu à l’endroit où la tumeur sera extraite et découpe ensuite une partie de l’os du crâne, créant une sorte de porte appelée volet osseux, qui donne accès à l’intérieur du crâne. Une opération appelée à « ciel ouvert ». Une opération qui mettra à jour d’autres tumeurs.
Février 2015, la famille demande alors un deuxième avis auprès de neurochirurgiens sur Marseille. Verdict : il a un cancer bronchique à petites cellules, son pronostic vital est alors engagé. Début de la chimiothérapie.
Après la découverte du cancer, le début d’un autre combat.
Aujourd'hui Yoann veut continuer à vivre, « un jour il a dit à son père, si je dois mourir, je veux continuer à être moniteur jusqu'au bout», raconte Patricia. Un souhait qu'il met en œuvre encore aujourd'hui avec de jeunes skieurs à Vaujany, pendant que sa maman mène un autre combat, financier cette fois. Comme l’explique Patricia, « mon mari est indépendant, et moi je ne travaille pas (...) depuis le 11 février 2015 Yoann n’a pas d’indemnités journalières. Il n’avait pas de mutuelle (…) nous tentons le tout pour le tout mais les traitements alternatifs sont très chers. »