- Hautes-Alpes –

18 ans de réclusion criminelle : c’est la peine à laquelle a été condamné Faouzi Hidri. L’homme de 43 ans était jugé pour vols, précédés de coups ayant entrainé la mort, sans intention de la donner, sur son ex-compagne, Wassila Marchand, le 12 mars 2013 à Veynes. gée de 38 ans, la victime avait été retrouvée inconsciente par son fils, de retour de l’école. Elle décèdera le lendemain, à l’hôpital de La Timone à Marseille. L’accusé avait, lui, été interpellé le jour-même à Veynes.

« Lorsque l’accusé sortira, il recommencera », l’avocat général

20 ans de réclusion criminelle, c’est la peine qu’a requis l’avocat général ce mardi après-midi. L’avocat général qui s’est adressé aux jurés avec ces mots : « C’est une peine qui va protéger la société, car lorsque l’accusé sortira, il recommencera. C’est ce qu’il fait depuis l’âge de 16 ans. »

 « Etes-vous devin  », demande l’avocate de l’accusé, pour qui on demande aux jurés de raisonner par la crainte. « Etes-vous psychologues  », poursuit Maître Naserzade, lorsque l’avocat général revient sur le contexte du drame, en évoquant la manipulation dont aurait fait preuve l’accusé. « Non, il n’est pas manipulateur, ce n’est nullement mentionné par les experts ».

La défense contredit chaque argument du réquisitoire

La défense qui tente, un par un, de contredire les arguments du réquisitoire. Raphaël Balland met notamment en avant le mobile de l’argent. « Il a porté les coups. Il a volé la victime, son ordinateur, la tablette, le portable, plutôt que de lui porter secours. Ce n’est pas un crime passionnel. C’est un crime de quelqu’un qui ne pense qu’à lui. » Là encore, l’avocate de l’accusé dément : « L’accusé a été fouillis, il n’a rien pris dans le sac. Nous n’avons rien trouvé sur lui. »

Pour l’avocat général, « oui, il y a eu violences. Oui, elles sont volontaires. Oui ces violences ont entraîné la mort sur concubin et oui les coups mortels ont été précédés de vols. »

« Il faut que vous sachiez quelle quantité de souffrances vous voulez lui infliger ! », Maitre Nazersade

« La victime lui a donné sa chance, mais lui ne lui en a donné aucune », s’est exclamé Raphaël Balland. Avant que Maître Naserzade s’adresse directement aux jurés : « La peine que vous devez donner ce n’est certainement pas 20 ans de réclusion criminelle, ni plus encore ». « Il faut que vous sachiez quelle quantité de souffrances vous voulez lui infliger ! », a conclu l’avocate de la défense.