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Hautes-Alpes : les opposants au chantier de lignes très haute tension font de la résistance

ENVIRONNEMENT / Malgré l'interdiction de rassemblement déclarée par le préfet, les opposants au chantier RTE dans les Hautes-Alpes se sont réunis ce samedi matin



- Hautes-Alpes -


Ils avaient prévenu : c'est leur première "sommation". Les opposants au chantier RTE de lignes très haute tension dans les Hautes-Alpes se sont réunis ce samedi matin, près de la Préfecture à Gap. Ce malgré l'interdiction du préfet de se rassembler. Ils étaient près de 200, branches de mélèzes à la main, pour cette mobilisation pacifique, à l'appel des collectifs NO THT 05, Avenir Haute Durance et Société Alpine de Protection de la Nature.


    




Une minute de silence en mémoire "des arbres abattus au champ d'honneur"



Après la minute de silence, les opposants ont repris la parole, pour faire entendre leurs arguments auprès de la préfecture des Hautes-Alpes : arrêter le chantier en cours, un chantier "surdimensionné et qui n'est pas d'utilité public", alors que trois recours ont été déposés. Jusque là, le préfet Pierre Besnard a refusé de rencontrer les opposants, avançant les dégradations qui ont eu lieu sur le chantier, "mais aucun sabotage n'a été identifié à aucune personne, explique Alice, donc pour nous, il n'y a aucune raison sur le fait de ne pas nous rencontrer".

Dégradations sur les chantiers, manifestations non autorisées, vandalisme sur les engins, toutes ces accusations avancées par la préfecture, Hervé Gasdon les rejette. Le président de la SAPN suit le dossier depuis 2009, "je m'oppose aux actes de vandalisme, à la violence. Ces accusations sont anecdotiques par rapport au total désastre que vont causer ces lignes aériennes à haute tension". Le responsable de l'association met en avant les dizaines d'hectares déboisées, les "poteaux de cent mètres de haut avec des lignes haute tension. Ce n'est pas de la dégradation ? Du vandalisme ? Alors il faut resituer le débat, nous sommes en légitime défense".





Trois recours sont donc en train d'être analysés par la justice,"il y a déjà eu un refus de permis de construire à St Crépin. Il y a une QPC, question prioritaire de constitution, qui a été demandée par le Conseil d'État au Conseil Constitutionnel  que nous devrions avoir d'ici 2 mois. La moindre des choses, c'est d'avoir cette décision et d'arrêter pour l'instant ces dégradations" , insiste Hervé Gasdon.



Retour vers des discussions ?


A la fin de la manifestation, le préfet a fait savoir qu'il voulait négocier en début de semaine prochaine. Un début de dialogue à condition que le collectif abandonne ces interventions sur le chantier.