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Hautes-Alpes : les avocats respectent une minute de silence pour leur confrère de Melun

JUSTICE / Henrique Vannier, bâtonnier de 43 ans, a été agressé par un avocat. Joseph Scipilliti l'a blessé, par arme à feu, à trois reprises avant de se donner la mort.


- Hautes-Alpes –


Une minute de silence, sur le perron du Palais de justice de Gap, ce vendredi matin. Les avocats du barreau des Hautes-Alpes, comme devant de nombreux tribunaux de France, ont tenu à soutenir leur collègue de Melun. Henrique Vannier, le bâtonnier de 43 ans, a été touché grièvement à trois reprises, par une arme à feu, au thorax, à l'épaule et à la hanche. Son pronostic vital n’est plus engagé.

Une agression qui a eu lieu ce jeudi matin, au sein du tribunal de Melun, par un avocat de 63 ans qui s’est ensuite suicidé. « Il était important de marquer cette minute de silence, afin de soutenir le bâtonnier qui, dans l’exercice de ses fonctions, s’est fait agresser par un avocat », réagit au micro Alpes 1 Maître Jean-François Philip, du barreau des Hautes-Alpes. « J’ai été, moi-même, bâtonnier et effectivement nous avons à assumer un certain nombre de missions et les confrères se plient au respect de ces missions. Le fait qu’il y ait eu ce débordement est inadmissible. »

 

La déontologie s’applique et se respecte

 

L’auteur des coups de feu, Joseph Scipilliti, avait écrit un manifeste de 240 pages, où il y confie son hostilité envers la victime. Le bâtonnier Henrique Vannier qui devait, ce jeudi, lui annoncer sa suspension d’exercer durant trois mois, après plusieurs manquements aux règles de déontologie. « La déontologie est capitale. Nous devons appliquer un certain nombre de règles et c’est le bâtonnier qui en est le garant auprès de ses confrères », ajoute Maître Jean-François Philip.

L’avocat Joseph Scipilliti, qui s’est donc donné la mort, était entré sans être fouillé au tribunal de Melun. Comme cela se pratique couramment, les agents de sécurité n’ont pas contrôlé ceux qui viennent régulièrement travailler. Et pour Maître Jean-François Philip, pas sûr que cela aurait changé la nature des faits. « Je suis prêt à être fouillé, mais je suis partagé dans la mesure où le bâtonnier rencontre ses confrères dans d’autres lieux. Les faits auraient pu se dérouler dans d’autres lieux, qu’au palais de justice. »