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Hautes-Alpes : mobilisation pour trois familles sans hébergement et sans droit d'asile

SOLIDARITE / Deux familles tchétchènes et une famille kosovare demandent une solution d’hébergement d’urgence. Une quarantaine de personnes a manifesté devant les portes de la DDCSPP des Hautes-Alpes à Gap


- Hautes-Alpes –


Une quarantaine de personnes amanifesté devant les portes de la DDCSPP des Hautes-Alpes à Gap ce mercredi matin. Allongés sur des cartons, ou à même le sol, sous la pluie ou des bâches en plastique, les manifestants ont tenu à montrer ce que vivent trois familles actuellement sur les Hautes-Alpes. Six adultes et neuf enfants qui ont été déboutés de leur demande d’asile.


Deux familles tchétchènes et une famille kosovare qui demandent une solution d’hébergement d’urgence. « On leur demande un hébergement dès ce soir, pour que ces familles soient logées dignement. C’est-à-dire autrement que dans une chambre d’hôtel, où ils se retrouvent parfois à plusieurs dans 15/20m² », a dénoncé sur Alpes 1 Marie-Odile Lannoy, coordinatrice à la Cimade, association de solidarité avec les étrangers.




Elle est venue dénoncer l’attitude de l’État qui laisse dans la rue ces familles réfugiées sur le sol français. Elles sont parfois hébergées à l’hôtel. « On a fait un calcul rapide. Cela coûte à l’État, environ entre 1.400 et 2.000 euros par mois. Un petit appartement, ça coûte 400 euros. »


Réquisitionner les logements vacants


Selon l’Insee en 2014, plus de 1.800 logements seraient vacants à Gap. Une solution plus économique pour l’État et plus digne pour ces familles, selon Bernard Derbez, représentant d’Europe-Écologie-les-Verts : « Les gens qui sont à quatre ou cinq, dans une seule chambre d’hôtel, sans pouvoir faire de cuisine, sans pouvoir dormir correctement, ce n’est pas raisonnable. On se demande comment on peut mettre ce type de solution en œuvre. »

Des manifestants qui ont été reçus par les agents de la DDCSPP, qui avait été fermée exceptionnellement ce mercredi matin, comme l'indiquait un écriteau sur la porte d’entrée. Selon la direction, la meilleure solution de prise en charge, notamment pour les enfants, est recherchée.