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Hautes-Alpes : un colloque pour unir les stations et développer le tourisme

TOURISME / L'objectif est de moderniser les stations (équipements et logements), tout en commercialisant mieux sur Internet.


- Hautes-Alpes –

 

Le 1er colloque des stations des Hautes-Alpes s’est tenu ce mercredi matin, au Conseil départemental, sous l’impulsion de l’Agence de développement. Toutes les stations et les élus concernés étaient présents. Une étude économique leur a été présentée, afin d’ouvrir un débat sur l’avenir du tourisme dans les Hautes-Alpes. Objectif : récupérer les 10 millions de nuitées perdues en 10 ans, en investissant mieux dans les stations, car les ressources financières sont de plus en plus rares.

Aujourd’hui, le tourisme c'est 27 stations dans les Hautes-Alpes pour 106 millions d’euros de chiffres d’affaires annuels, 687 millions d’euros de retombées économiques et 11.900 emplois directs. Le tourisme est donc la priorité du département, d’autant que la fréquentation est en baisse, avec 5,1% de journées skieurs en moins prévus cette année. Une érosion qui a débuté 10 ans plus tôt.



 

« Un euro de chiffre d’affaires de remontée mécanique, c’est 7 euros de chiffre d’affaires induits dans l’économie départementale. C’est considérable. C’est aussi vrai en matière d’emplois, puisque les simples emplois directs, liés à l’activité des stations, représentaient 25% des emplois du département, 30% si on ajoute les emplois indirects », précise sur Alpes 1 Patrick Ricou est le 1er vice-président du département, président de l’Agence de développement des Hautes-Alpes. Il appelle de ses vœux à un travail collectif, de tous les acteurs du tourisme, pour développer encore plus l’attractivité du département.

Et alors que l’argent à investir est de plus en plus rare, il faut une stratégie efficace. « Les remontées mécaniques, c’est le point numéro 1, c’est le point d’entrée, c’est ce qui fait venir les clients dans notre département. Donc, il n’y a pas à discuter, il faut que cet outil-là reste moderne, reste rentable. C’est le début de tout », assure Jean-Marie Bernard, le président du Conseil départemental des Hautes-Alpes.

 

Devenir les puissants du web

Investir sur les remontées mécaniques, mais aussi rénover les résidences de tourisme, diversifier l’offre en stations et pour Gilles Guyomard, du cabinet d’études Contours, investir Internet et ses grandes plateformes touristiques, telles que Booking, Trivago, TridAdvisor… « Vouloir maintenir, à toutes forces, des systèmes de distribution qui ont été inventés il y a trente ans, ça n’a aucun sens. Il faut avoir une vraie stratégie, par rapport à Internet. Internet, c’est de la puissance. Donc, si vous êtes petits, vous n’existez pas. Si vous êtes puissants, vous encaissez. »

Des chantiers qui s’ouvrent donc aujourd’hui, avec le soutien d’EDF et de la Caisse des dépôts et consignations, désignée par le Gouvernement pour distribuer 1 milliard d’euros pour développer le tourisme en France d’ici 2020, et gagner 20 millions de nouveaux touristes.