- Hautes-Alpes –

Une nouvelle carte des intercommunalités sera présentée ce lundi, par le préfet des Hautes-Alpes. Il réunit la Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI). Ce sont 41 élus du département, qui vont devoir amender cette nouvelle carte, avant un vote définitif le 12 octobre prochain. La loi impose en effet des intercommunalités moins nombreuses et plus grandes, réunissant au minimum 5.000 habitants. Le Ministère de l’Intérieur attend les futurs schémas intercommunaux pour la mi-octobre.

Le préfet des Hautes-Alpes l’assure : une nouvelle carte des intercommunalités sera mise en place l’an prochain dans le département. Son souhait, réduire de moitié leur nombre, soit passé de 19 à 8 ou 9 communautés de communes, sans oublier une communauté d’agglomération autour de Gap. « L’idée, c’est de rationaliser et de mutualiser. C’est-à-dire qu’il ne pourra plus y avoir de communautés de communes qui soient inférieures à 5.000 habitants. Dans le département, la volonté est qu’il n’y en est plus en-dessous de 6.500/7.000 », a précisé le préfet Pierre Besnard sur Alpes 1.

Porter des projets ensemble

Le préfet s’est déjà dit pour la fusion des communautés de communes du Sisteronais, Laragnais, Ribiers-Val de Méouge et de la Motte du Caire-Turriers, pour former une seule intercommunalité bi-départementale. Il s’est aussi dit prêt à une fusion entre l’Embrunais et le Savinois. Le Queyras pourrait aussi rejoindre le Guillestrois. « Par exemple, dans le Champsaur, toutes les communautés de communes vont devoir travailler ensemble. Dans le nord du département aussi. »

Des futures intercommunalités qui devront porter des projets désormais, puisque de nombreux syndicats intercommunaux seront supprimés. « Il y a un certain nombre de compétences obligatoires. C’est la loi qui l’impose, avec des compétences obligatoires supplémentaires, notamment en matière de tourisme. Ce qui, pour nous, est essentiel pour essayer de faire travailler ensemble, notamment, les domaines skiables. » Chaque intercommunalité qui pourra aussi prendre des compétences optionnelles, « qui permettent à chaque communauté de communes d’avoir un projet et non plus être seulement une intercommunalité de services, qui gère la problématique des poubelles. »

Une agglomération de Gap plus grande

Le préfet des Hautes-Alpes, Pierre Besnard, qui espère aussi faire grossir l’agglomération autour de Gap. « Si on veut bien réussir cette carte, l’agglomération ne pourra rester telle qu’elle est. Elle doit se compléter. C’est par dérogation qu’elle a été créée, puisqu’elle n’atteignait pas les 50.000 habitants. Le but est de se rapprocher des 50.000 habitants. »

La nouvelle carte sera votée définitivement le 12 octobre. À noter que la Commission départementale de coopération intercommunale ne donne qu’un avis consultatif, que le préfet peut, ou pas, suivre.