- Hautes-Alpes -

Baisse des dotations globales de l’État : « pour qu’on n’arrête de dire tout et n’importe quoi ». Les élus d’opposition socialistes de la mairie de Gap fixent le ton de cette rentrée. En ligne de mire : les dotations globales de l’État. Si la majorité municipale avait enfilé les gilets jaunes, vendredi dernier, pour s’opposer à la diminution décidée par le gouvernement, l’opposition socialiste appelle à stopper « la communication politicienne », avant d’en arriver aux chiffres.

La ville de Gap n’aurait perdu « que » 1 million d’euros entre 2014 et 2015 selon l’opposition

La Dotation Globale brute qu’a reçu la ville de Gap ces dernières années a peu évolué selon elle : 12,9 millions en 2010, 12,6 millions en 2011, 12,8 millions en 2012, 12,9 millions en 2013, 12,6 millions en 2014 et enfin 11,6 millions en 2015. Des dotations qui représentent environ 19 % du budget global de fonctionnement de la ville. « La dotation globale par habitant est au-dessus de la moyenne nationale », poursuit Karine Berger, « c’est un mensonge permanent de la municipalité de Gap, une instrumentalisation de la ville au profit de la carrière politique de Roger Didier », poursuit la députée.

La mairie utiliserait la baisse de la dotation pour sabrer les subventions aux associations

Une baisse de 1 million d’euros sur un an, mais qui n’explique pas pour Bernard Jaussaud pourquoi la ville « sabre dans les subventions des associations. La scène nationale La Passerelle va notamment devoir stopper son festival ‘Tous Dehors’ ». « On diminue leurs subventions de 10 %, poursuit Pierre-Yves Lombard, et en parallèle on leur demande de venir gratuitement pour les activités périscolaires. Alors que la ville de Gap reçoit 50 euros par élève ».

Sabrer les subventions, mais mettre de l’argent de côté

Une décision de la majorité soulève une interrogation du côté du PS. Une décision qui sera mise au vote ce vendredi lors du conseil municipal : celle d’épargner 8 millions d’euros et de les placer en part sociale à la Caisse d’Épargne. 5 millions d’euros seraient pris sur le fonctionnement, 3 millions sur les retards d’investissement de la rocade de Gap et le parking de Bonne.

La frénésie électorale de Roger Didier

Roger Didier, maire de Gap, conseiller départemental, président de la communauté d’agglomération, est désormais numéro 2 sur la liste Les Républicains UDI pour les régionales. Il pourrait également être intéressé par les législatives, une « frénésie électorale » pour le PS qui lui rappelle ses promesses lors des municipales : « rester au service de sa ville ».