Votre ville : MANOSQUE | Changer de ville

Hautes-Alpes : conseil municipal houleux à Briançon autour des réfugiés

POLITIQUE / Deux sujets totalement différents étaient programmés lors du conseil municipal ce mercredi soir à Briançon : la mobilisation de la ville de Briançon en faveur de l'accueil des réfugiés et le souhait de l'opposition de rebaptiser la patinoire : Alain Bayrou - René Froger

- Hautes-Alpes - 


Deux sujets totalement différents étaient programmés lors du conseil municipal ce mercredi soir à Briançon : la mobilisation de la ville en faveur de l'accueil des réfugiés et le souhait de l'opposition à rebaptiser la patinoire : Alain Bayrou - René Froger 


 Une motion "croire en Briançon" qui ne passe pas

Accueillir 24 000 réfugiés sur le sol français OUI, accueillir quatre ou cinq  familles à Briançon OUI, accueillir des migrants économiques NON" : voici comment l'opposition, par la voix de Romain Gryzka, définit le cadre de leur vision de l'accueil des réfugiés. L’opposition vote pour la délibération concernant la mobilisation de la ville de Briançon en faveur de l'accueil des réfugiés mais interpelle la majorité : « Quel avenir proposons-nous à ces réfugiés s’ils s'installent à Briançon  La ville doit accueillir des réfugiés de guerre, mais nous avons voulu déposer une motion car la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde. Je pense qu'il ne faut pas gérer ce dossier avec l'émotion, il faut accueillir ceux que l'on peut accueillir, et se poser la question quels emplois, quels logements allons-nous réserver aux migrants que l'on va accueillir ?", explique Romain Gryzka.

 


Pour la majorité, cette motion marque bien les divergences d'opinion sur le sujet au sein du conseil municipal. La majorité qui estime que cette motion se rapproche trop d'une politique de "tri" des migrants, Catherine Guigli chargée des affaires sociales glisse avec colère cette petite phrase en direction de Romain Gryzka : " la prochaine fois qu'un migrant arrive au CCAS, je t'appelle et tu viendras lui expliquer qu'il est un mauvais migrant".  Une réaction qui clôt le débat et la motion n'est pas votée. 



De son côté, Gérard Fromm indique que la ville de Briançon est bien prête à accueillir les réfugiés, les loger. La page spéciale accordée sur le site internet de la ville mise en place la semaine dernière a déjà recueilli 40 propositions d'aides citoyennes. La gestion administrative pour les réfugiés avance. " C'est une question importante, et qui sera résolue. Une demande a été formulée au Ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve : que les migrants puissent faire leurs démarches sur Briançon plutôt que d’aller à Marseille. Et que dans un délai court, ils puissent travailler », explique Gérard Fromm. Rappelons que, si la loi n’interdit pas à un demandeur d’asile de travailler au bout d’un an, il est cependant impossible pour lui d’obtenir une autorisation de l’État d’accéder au marché de l’emploi.


La patinoire ne sera pas rebaptisée

C'était une demande de l'opposition : " Je vous le dis dans les yeux monsieur le maire, ça fait quatre ans que Alain Bayrou est mort, je vous trouve bien sectaire de refuser notre vœu, celui de rebaptiser la patinoire " Alain Bayrou-René Froger", je vous demande d'honorer simplement sa mémoire ", Romain Gryzka lance une dernière perche au maire sur ce sujet. Gérard Fromm qui reste campé sur ses positions et répond sur le même ton  " je vous le dis monsieur Gryzka, les yeux dans les yeux, vous êtes mauvais sur ce coup là... il est prématuré de présenter ce vœu et surtout inapproprié, si vous voulez savoir les raisons de mon refus, je vous convie d'en parler dans mon bureau, j'aurais beaucoup de choses à vous apprendre à ce sujet".


Avant d’expliquer que les rapports entre le hockey briançonnais et la politique sont désormais assainis, « Monsieur Bayrou a toujours trop mélangé le sport et la politique, ce qui était nuisible. Depuis que la mairie n'a plus de position et ne verse qu'une subvention, l'équipe de hockey en récupérant sa liberté de fonctionner, a tout gagné... Je dis simplement qu'aujourd'hui je préférerai que l'on attende un peu pour honorer la mémoire de monsieur Bayrou ».