(Photo : Capture d'écran France 3)

- Hautes-Alpes –

Marion Maréchal-Le Pen était ce jeudi en déplacement à Guillestre, pour une réunion militante réunissant une centaine de personnes. « Un succès » pour le secrétaire fédéral du parti dans le département, Amaury Navarranne, également tête de liste dans les Hautes-Alpes aux élections régionales Paca.

Une réunion qui a fait l’objet d’une contre-manifestation regroupant environ 250 personnes, selon les organisateurs. Des militants d'Europe Ecologie-Les Verts, du Front de gauche, ainsi que des militants pour une agriculture paysanne, s'étaient rassemblés une demi-heure avant l'arrivée de la députée du Vaucluse devant la mairie du village, pour proposer un «décryptage des propositions du FN».

Une sortie de meeting mouvementée

Mais à l’issue du meeting, les esprits se sont échauffés et la Parlementaire et candidate s’est vue arrosée et insultée par des manifestants, suivi par des «Facho !» lancés sur son passage. Une situation qui a poussé le parti à porter plainte à la gendarmerie de Guillestre « contre X pour menace de mort et dégradations de biens privés ainsi que pour manquement grave aux responsabilités d'ordre public de sécurité et de salubrité à l'encontre du maire», confie Amaury Navarranne sur Alpes 1. « Est-ce normal de laisser à 10 mètres de l’entrée du meeting des manifestants visiblement alcoolisés ? Est-ce normal de ne pas avoir pris en compte nos avertissements sur les risques d’une telle proximité ? », s’interroge le secrétaire fédéral.

Le maire écologiste de Guillestre, Bernard Leterrier, donne une toute autre version. Il explique que la députée a joué avec le feu en se rapprochant volontairement des manifestants : « Je n'ai pas voulu interdire la manifestation car je considère que chacun a encore le droit de s'exprimer. J'avais, cependant, mis en place un dispositif de gendarmerie au cas où. Marion Maréchal-Le Pen est sortie de la salle par une autre porte que prévue. Elle s'est dirigée d'elle-même vers les manifestants. Je ne crois pas qu'il y ait eu des coups. Avec mon équipe et la gendarmerie, nous l'avons raccompagnée à son véhicule.»

Lettre ouverte

La candidate FN n'a pas tardé à exploiter politiquement cet évènement, interrogeant, dans une lettre ouverte, le Ministre de l’Intérieur « sur les moyens mis en œuvre pour assurer la sécurité des personnalités politiques du FN », accusant le maire EELV de « complicité » et dénonçant « des crachats, morsure, et blessures sur son équipe ».

Retrouvez en vidéo le reportage de nos confrères de France 3 >>> Vidéo Manifestation France 3, Marion Maréchal - Le Pen