Une centaine d’éleveurs est mobilisée. Des murs de béton ont été montés devant la préfecture. Plusieurs Jeunes Eleveurs ont barricadé l’entrée arrière de la préfecture pour assurer le filtrage uniquement du personnel. Aucun citoyen n’est autorisé à rentrer.
Trois compagnies de CRS, soit 54 unités, sont prêtes à intervenir. Une mobilisation qui doit durer plusieurs jours.
Poids des mots, choc des photos, des affiches ont été placardées sur les grilles de la préfecture des Hautes-Alpes. « Il n’y a pas de résultat, le préfet doit mettre les moyens, demande René Laurens, président de la FDSEA des Hautes-Alpes. Ou laisser libre cours aux chasseurs et aux éleveurs de tuer un loup s’il le croise », poursuit-il. Le loup, une espèce protégée par la convention de Berne.
Si certains maires ont pris un arrêté municipal autorisant les chasseurs à tirer à vue le loup, le tribunal administratif les a jugés illégaux et a cassé ces derniers.
Si les agriculteurs dénoncent un Etat incapable de protéger les troupeaux, pour le préfet des Hautes-Alpes, Pierre Besnard, le maximum est fait. Ce dernier a d’ailleurs demandé à la nouvelle brigade de recherches d’intervenir dans le département. « J’ai fait appel à cette nouvelle brigade d’une dizaine de personnes, je les ferai intervenir non pas où il y a des tirs de prélèvement mais des tirs de défense, notamment du côté de La Beaume, où il y a eu plusieurs attaques ».