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Hautes-Alpes : des nouvelles intercommunalités votées dans un mois

POLITIQUE / « L’idée, c’est de rationaliser et de mutualiser. Il ne pourra plus y avoir de communautés de communes inférieures à 5.000 habitants », Pierre Besnard


Hautes-Alpes – Le dossier de la rentrée, pour le préfet des Hautes-Alpes : la réforme des intercommunalités. Il a réuni la presse ce lundi matin. Une nouvelle carte des communautés de commune sera présentée le 28 septembre prochain. Elle pourra être amendée par les 41 élus de Commission départementale, qui la voteront ensuite le 12 octobre prochain. Une carte mise en application dans le courant de l’année 2016.

Objectif : réduire de moitié le nombre de communautés de communes. Actuellement, il y en 19 et une communauté d’agglomération autour de Gap. « L’idée, c’est de rationaliser et de mutualiser. Il ne pourra plus y avoir de communautés de communes inférieures à 5.000 habitants. Dans le département, la volonté est qu’il n’y en est plus en-dessous de 6.500/7.000 habitants. Par exemple, dans le Champsaur, toutes les communautés de communes vont devoir travailler ensemble. Dans le nord du département aussi », a indiqué sur Alpes 1 le préfet des Hautes-Alpes Pierre Besnard.

Faire grandir « Gap en + Grand »

L’idée du législateur est de simplifier le « mille-feuille » administratif, en réduisant et supprimant les nombreux syndicats de gestion, dont les compétences seront récupérées par ces nouvelles intercommunalités. Le préfet des Hautes-Alpes a insisté sur le fait qu’elles deviendront des collectivités de projets et non plus seulement de services : « faire travailler ensemble les domaines skiables » et pas seulement se concentrer, par exemple, sur l’assainissement et les déchets. Concernant la Communauté d’agglomération de Gap, « si on veut bien réussir cette carte, l’agglomération ne pourra pas rester telle qu’elle est. Elle doit se compléter. » Une agglomération qui devra se rapprocher de 50.000 habitants, comme l’impose la loi.

Les maires doivent être responsables

Sur la problématique du loup, cinq canidés peuvent encore être prélevés sur le département. Le préfet des Hautes-Alpes a rappelé les mesures en cours : tir de défense renforcé sur la commune de Champoléon, tir de prélèvement dans le Dévoluy et le Parpaillon. 180 tirs de défense ont été pris cette année, première étape nécessaire, avant les tirs de prélèvement. « Nous avons aussi mis du matériel à disposition », pour faciliter les tirs nocturnes notamment. Concernant les maires qui prennent des arrêtés illégaux, comme à La Beaume récemment, « ils sont responsables pénalement si un loup est abattu. Mais pas seulement. Ces arrêtés ne protègent pas celui qui tue le loup ». La préfecture qui demande aux maires de retirer leurs arrêtés, avant de déposer un recours au tribunal administratif de Marseille.

Accueillir plus de réfugiés

Autre sujet important, en cette rentrée : la situation des réfugiés. Une augmentation des places d’accueil est envisagée, en lien avec les communes et l’Office Public de l’habitat. Actuellement, 120 places sont déjà attribuées, principalement sur le Gapençais. Les communes de Rosans et de Briançon ont fait savoir leur volonté d’en accueillir également. Une réunion au Ministère de l’Intérieur est prévue en fin de semaine. « J’ai fait envoyer à tous les maires hier [dimanche ndlr.] un courrier signé du Ministre de l’Intérieur qui les invite ce samedi à venir au Ministère, pour définir les modalités d’accueil » des personnes ayant le statut de réfugiés, indique Pierre Besnard. Pour l’instant, aucune demande n’est en attente sur le département, qui pourrait être sollicité dans le cadre de la solidarité nationale, pour héberger des migrants en provenance d’autres départements.

La Haute-Romanche est accessible

« On a fait beaucoup », a insisté le préfet des Hautes-Alpes, concernant le sujet de la Haute-Romanche. Pierre Besnard a rappelé les nombreuses aides économiques allouées aux entreprises, que ce soit pour de l’avance de trésorerie, ou du report de charges sociales et patronales. Pour cet hiver, une communication spécifique va être mise en place. Une offre TGV vers Serre-Chevalier va être commercialisée, avec des navettes routières depuis Oulx. Des cars seront également mis en place, entre Serre-Chevalier et la Haute-Romanche. Concernant les travaux, l’Etat est prêt à investir 20% de la somme, mais « nous nous en remettons au Conseil départemental de l’Isère et surtout aux géologues ». Concernant la route secondaire, qui ouvrira dans les prochaines semaines, sur l’autre rive du lac du Chambon, « il s’agit d’une piste améliorée pour du transit local. Il n’est pas question d’y faire passer des cars, ou des camions ».