Hautes Alpes – Le hameau de Vaunières, à Saint-Julien-en-Beauchêne, connaît depuis plus de 50 ans une cure de jouvence. Un hameau totalement abandonné qui a été racheté en 1964 par l’association Village des Jeunes. Depuis cette année, des chantiers internationaux sont mis en place, avec de jeunes bénévoles de 15 à 25 ans, issus de milieux sociaux et culturels très divers.
Décloisonner les publics, casser les barrières culturelles et sociales, pour permettre à ces jeunes de se rencontrer et mieux s’intégrer dans la société : voilà l’objectif de l’association Village des Jeunes, qui propose à ces jeunes, depuis 1964, de reconstruire le hameau de Vaunières, à Saint-Julien-en-Beauchêne. « Quand l’association a acheté le village, il était réellement en ruines qu'il a fallut refaire rapidement les charpentes, amener l’eau au village, mettre l’électricité… Beaucoup de gros œuvres », raconte sur Alpes 1 la directrice des lieux, Sandrine Nicolo. « Et puis, petit à petit, ça s’est affiné. On est passé sur du second œuvre : réaménager les bâtiments, l’intérieur, les peintures. »
« C’est permettre une rencontre qu’ils ne feraient pas forcément chez eux. C’est vivre une expérience atypique. »
Le chantier du hameau de Vaunières, c’est aussi moderniser, avec l'installation d'une chaufferie bois, une isolation performante, ou des accès pour les personnes handicapées. Des jeunes volontaires de tout horizon participent donc à ce chantier, « On a entre 5 et 8 volontaires long terme, qui viennent d’Europe et du monde entier. Ils viennent dans le cadre d’un Service Civique, ou d’un Service Volontaire Européen. On accueille également des volontaires court-terme, pour des périodes de deux mois en général. On accueille des chantiers jeunes internationaux, pour des mineurs ou des adultes. »
Des Instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques, des Instituts médico-éducatifs, des maisons d’enfance… Ce chantier est finalement ouvert à tous, avec une implication dans le chantier et la vie en collectivité, « c’est permettre une rencontre qu’ils ne feraient pas forcément chez eux. C’est vivre une expérience atypique, puisque des lieux qui regroupent autant de personnes différentes, qui favorisent autant la mixité, il n’y en pas des masses. C’est aussi un apprentissage technique », ajoute Sandrine Nicolo. Le chantier du hameau de Vaunières, à Saint-Julien-en-Beauchêne, débuté en 1964, pourrait bien encore perdurer plus de 50 ans.
