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Hautes-Alpes : « la polémique d’A.Murgia est dérisoire, nulle et non avenue » G. Fromm

POLITIQUE / Alors que le maire de Briançon a su profiter des aides de l’État pour sa commune, Arnaud Murgia, conseiller départemental de Briançon 1, l’accuse d’avoir profité de la situation en période électorale, en l’accusant de répondre à la « République des copains ». Gérard Fromm fait les comptes et répond.


Hautes-Alpes – Gérard Fromm, maire PS de Briançon et conseiller départemental sur le canton de Briançon 2, a su profiter des largesses financières des différents gouvernements, de droite comme de gauche, à travers les très obscures réserves ministérielles. Au point de remporter la mise, avec la 3ème place du top 10 des élus les plus aidés en 2014 avec une enveloppe totale de 350.000 euros, pour la commune, pour la rénovation de la route de Grenoble, comme nous vous l’indiquions ce mardi.

Une méthode dénoncée dans la foulée sur Alpes 1 par Arnaud Murgia, conseiller départemental du canton voisin – mais de la même ville - Briançon 1. L’ex-candidat aux municipales, Les Républicains – battu au premier tour -  accusait sur Alpes 1, le maire de Briançon d’agir sous l’égide de la « République des copains », reprochant également Gérard Fromm, d’avoir utilisé cette subvention comme un argument électoral. « On se souvient qu’en pleine campagne électorale, Gérard Fromm avait écrit aux habitants sur en-tête de la mairie, pour leur annoncer qu’il démarrait les travaux de la route de Grenoble ».

Un dernier argument qu’avait déjà démenti Gérard Fromm sur Alpes 1, et qu’il réaffirme aujourd’hui en « mettant en demeure » Arnaud Murgia d’ « apporter la preuve de ce qu’il avance ».


« Aidé et fier de l’être pour les Briançonnais »

Un cadeau de la part de ses amis politiques au pouvoir ? Un argument rejeté par Gérard Fromm, qui sort son livre de compte pour appuyer ses affirmations. Et force est de constater que la droite a été bien plus généreuse que la gauche.

« Briançon a perçu depuis 2010 plusieurs subventions exceptionnelles au titre du fonds de soutien aux communes touchées par le redéploiement territorial des armées (FSCT) : 2 000 000 d’€ en 2010, 370 000 € en 2011», soit un total de 2.370.000 euros.

Alors que depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande, la ville totalise 1.550.000 euros d’aides exceptionnelles : 900 000 euros en 2012 et 300 000 euros en 2013 et 350 000 euros en 2014.

Concernant cette subvention de 350 000 euros perçue en avril 2014 - donc après les élections municipales de mars – le maire de Briançon précise que si celle-ci a été attribuée « au titre de la réserve du Ministère de l’intérieur est destinée à la solidarité nationale  pour venir en aide aux collectivités territoriales les plus en difficulté (…) elle est un complément des aides déjà perçues au titre du Contrat de Redynamisation des Sites de Défense (CRSD) et du FSCT eu égard à l’extrême fragilité économique de la commune qui n’a pas la capacité de surmonter seule les difficultés causées par le redéploiement territorial  des armées et les erreurs de gestion du passé qui pèsent encore lourdement sur l’économie du territoire et  sur les ressources financières de la municipalité de Briançon. »


« Je suis très fier d’avoir pu apporter cet argent à Briançon dans l’intérêt des Briançonnais ». G. Fromm


Pour l’édile de Briançon, l’aide apportée par l’État à Briançon depuis 2010 « vaut reconnaissance et prise en considération de la situation financière difficile à laquelle est confrontée la commune (…) d’un juste retour des choses eu égard aux difficultés financières de la commune et à son endettement. Sans oublier que la commune avait acheté en 2007 la caserne Colaud et le fort du Randouillet 2,1 Millions d’€  alors qu’il s’agit d’emprises qui auraient dû être cédées à l’euro symbolique. »

Gérard Fromm concluant sa réponse sous forme d’invitation au plaisir : « Mr Murgia devrait se réjouir que Briançon et ses habitants aient pu bénéficier de la solidarité territoriale (…)  mais une nouvelle fois la tentative de polémique d’Arnaud Murgia apparait dérisoire, nulle et non avenue ».