Votre ville : BARCELONNETTE | Changer de ville

Hautes-Alpes : le plan d'aide à l'élevage, des « mesurettes » pour les syndicats agricoles

AGRICULTURE / Une cellule d’urgence chargée de mettre en œuvre ce plan dans les Hautes-Alpes a été installée. Sa première réunion s’est tenue ce mercredi

Hautes-Alpes - Le vent de soulèvement de ces dernières semaines dans la profession agricole pourrait bien souffler dans les Alpes du Sud. Notamment dans les Hautes-Alpes. En ligne de mire : le plan de soutien à l’élevage décidé par le gouvernement à hauteur de 600 millions d’euros. Des reports de charge et de cotisations qui seront accordés aux éleveurs porcins, bovins et ovins ainsi qu’aux producteurs de lait. Il ne s’agit donc pas d’argent réel.


Première réunion dans la tension

Une cellule d’urgence chargée de mettre en œuvre ce plan dans les Hautes-Alpes a été installée. Sa première réunion s’est tenue ce mercredi. Etat, Chambre d’Agriculture et syndicats agricoles étaient autour de la table. Producteurs ovins, porcins, bovins, ou producteurs de lait : la filière est en crise, et ne se sent pas écoutée par le gouvernement. En cause : un monde  agricole qui vent à perte pendant que la grande distribution ferait, selon les syndicats, des profits. « Toutes les filières ont un observatoire des prix. Les produits agricoles sont vendus à perte, alors qu’au final, le consommateur continue de payer aussi cher les mêmes produits », s’indigne Bruno André, chargé de communication au sein de la FDSEA des Hautes-Alpes. « Au milieu, certains ne jouent pas le jeu », poursuit-il, pointant la grande distribution.



Un plan de soutien à l'élevage de 200.000 euros au niveau régional 

Face à l’embrasement du monde agricole français, l’Etat a donc décidé d’un plan de soutien à l’élevage. Il s’élèvera à 200.000 euros en région PACA, alors que l’INSEE dénombrait 22.1000 exploitants en 2010. C’est donc dans un contexte de tensions et de rupture de la communication que s’est tenue la première réunion de la cellule d’urgence des Hautes-Alpes. Mais pas de réelles avancées, « c’est un effet d’annonce, seule une très faible partie des exploitants vont pouvoir en bénéficier », regrette Bruno André. Les critères d’attribution des aides semblent en effet complexes, et s’attachent à la comptabilité de la fin de l’année 2014 : taux d’endettement, perte de chiffre d’affaires, taux d’excédent brut d’exploitation… des critères qui ne répondent pas à l’urgence, « il faudrait prendre en compte l’endettement à moyen terme et long terme ».

Une nouvelle réunion sera programmée au mois de septembre pour que soit assuré un suivi régulier des actions du plan de soutien.