Hautes-Alpes - Un
château en vente sur le site « Le Bon Coin », la pratique en avait
surpris plus d’un en février dernier. Le Fort-Queyras, monument historique
fortifié par Vauban dans les années 1690, était jusque-là possédé par la
famille Marty. Mais cette dernière a décidé de s’en séparer. Les agents
immobiliers avaient ainsi publié l’annonce sur le site « Le Bon
Coin », pour un montant de 2,8 millions d’euros. Depuis, elle a été
retirée.
Les propriétaires demandent trois fois plus que la valeur estimée
Si
l’initiative mise en place pour racheter le château pour 1 million d’euros semble
largement soutenue, rien ne garantit qu’elle soit un succès. En effet, les
propriétaires en demandent près de 3 millions d’euros. « On a fait venir les domaines, qui ont estimé
le fort avec une fourchette de 800.000 à 1,1 millions d’euros »,
poursuit l’élu. Des
estimations qui correspondent en effet au prix d’achat, il y a quelques années
du Fort. Mais pour François Marty, le propriétaire actuel, l’estimation est
biaisée."Cette estimation est surréaliste, réagit François Marty, le propriétaire actuel, comparé un site médiéval à 1,1 million d'euros à un office de tourisme, ce n'est pas raisonnable". Selon lui, des propositions ont été faites auprès de la communauté de communes du Queyras, "à un prix nettement inférieur que les trois millions avancés. Mais il n'y a eu aucun contact des élus".
La collecte continue
Une étude de faisabilité est en cours, la communauté de communes espère obtenir des subventions européennes pour le rachat, tout en créant une coopération public-privé afin de joindre les actions des associations, habitants et communautés de communes. Une association a été mise en place, « Fort Queyras – Rachetons le », elle porte le projet de racheter et mettre en valeur le site. Pour réunir les fonds nécessaires d’ici à juillet 2016, une campagne de financement sur la plateforme « Hello Asso » a été lancée. C’est ce qu’on appelle le « crowd funding ». Toutefois, en cas d’échec ou d’abandon, les fonds récoltés seront affectés à d’autres projets patrimoniaux choisis après un vote des donateurs.