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Hautes-Alpes : procès du lac du Sautet, «Najoua et Bernard entretenaient une relation »

JUSTICE / Le neveu de Bernard Blanc, Sébastien, témoignait ce mardi matin devant la Cour d'Assises des Hautes-Alpes

Hautes-Alpes - 2ème jour du procès du double meurtre du Lac du Sautet. Ce mardi matin, le  neveu de Bernard Blanc, accusé d’avoir tué Najoua Nemri et Amar Zidi en 2011, a témoigné. Un témoignage flou, qui a néanmoins apporté plusieurs éléments dans l’affaire : Bernard Blanc et Najoua Nemri auraient entretenu une liaison sur fond de drogue.


« Elle couchait avec lui pour la drogue »

Témoignages vagues, souvenirs manquants ou volontairement effacés ? Voilà ce qui ressort du passage à la barre de Sébastien, le neveu de Bernard Blanc. Cet homme de 62 ans qui est accusé d’avoir tué, le 13 décembre 2011, dans sa ferme de Saint Julien en Champsaur, Najoua Nemri et Amar Zidi. Si Sébastien a du mal à se souvenir dans le détail de cette macabre soirée, il se rappelle parfaitement avoir déjà croisé Najoua en boîte de nuit. Et n’hésite pas à accabler la victime à la barre. « C’était une allumeuse, elle était provocante. Je ne sais rien de la relation qu’elle entretenait avec Bernard », lance-t-il aux magistrats. Car selon lui, il y aurait eu relation entre la victime et son meurtrier présumé, une relation entre 2008 et 2009 sur fond de stupéfiants. « Elle couchait avec lui pour la drogue », poursuit le neveu. Quant à Amar, « c’était un caïd. Enfin, selon les rumeurs de Gap ».


Deux textos envoyés peu après le double meurtre

Sébastien, qui ne se souvient pas de cette soirée de décembre 2011. Pourtant, il aurait reçu, peu après 23h, quelques minutes après la mort de Najoua et Amar, deux textos. Des messages provenant de Virginie, la témoin principale dans cette affaire, qui se trouvait sur les lieux du crime ce soir-là mais n’a rien vu. Sébastien ne se souvient pas du contenu des messages. Tout comme il ne se souvient pas de sa réponse. Un texto de 11 caractères, « comme un numéro de téléphone », suppose la Cour, qui émet alors une hypothèse : serait-ce le numéro de Laurent Tedeschi, le 2ème accusé, qui aurait aidé Bernard Blanc à porter les cadavres ?

 

« Mon oncle ne pouvait porter quelque chose de lourd »

« Mon oncle avait un problème au dos, il ne pouvait porter des sacs lourds et m’appelait pour l’aider », explique à la barre Sébastien. Bernard Blanc aurait donc été dans l’incapacité de porter deux corps inertes, le 13 décembre 2011.