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Hautes-Alpes : Loi Macron, selon le courant Berger, les militants ont été « trahis »

POLITIQUE / À moins de dix jours du Congrès du PS, les députés, Karine Berger, Valérie Rabault, Yann Galut et Alexis Bachelay dénoncent une trahison sur les accords passés à Poitiers.


Hautes-Alpes - Le courant de Karine Berger (« La Fabrique » signataire de la Motion D qui avait obtenu un peu moins de 10% du vote des militants. Ndlr) au PS a estimé mardi que les militants socialistes étaient « trahis par la décision du gouvernement de recourir au 49.3 » et a réclamé une position du parti sur plusieurs points du projet de loi Macron. Une ligne que soutient la députée des Hautes-Alpes, « sans tenir de position personnelle » sur le sujet.

« Le rassemblement au congrès de Poitiers proposé par le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis et que nous avons accepté s'est construit sur un engagement précis », écrivent Karine Berger, Valérie Rabault, Yann Galut et Alexis Bachelay dans un communiqué.

« Les orientations décidées par notre parti lors du congrès de Poitiers devront avoir prise sur le cours du quinquennat. Les parlementaires devront en faire une référence pour guider leur action. De même, les grands textes de loi devront donner systématiquement lieu à un débat avec vote en Conseil national», c’est sur base que s’appuient les députés du courant « La Fabrique », pour dénoncer l’application du 49.3 décidé par le Premier Ministre, Manuel Valls.

Dix jours après le congrès les militants sont « trahis »

 « Moins de dix jours après le congrès de Poitiers, la majorité militante du Parti socialiste est par conséquent trahie par la décision du gouvernement de recourir au 49.3 avant même le débat en hémicycle du texte en seconde lecture », estiment-ils. Ils rappellent que « le premier secrétaire reconnaît lui-même que, dans la loi Macron sur un certain nombre de questions, la parole du PS est méprisée, notamment concernant le travail du dimanche ».

Les députés qui demandent « une position du nouveau Bureau national (constitué samedi prochain, NDLR) et du Conseil national du PS sur le texte du projet de loi » sur plusieurs points, dont l'article prévoyant une « baisse de la fiscalité des actions gratuites pour les dirigeants d'entreprise, notamment du CAC 40 », ou encore celui « qui plafonne les indemnités de licenciement abusif », qui vide « de fait de son sens la portée du licenciement abusif ».

Enfin : « l'article 101, qui supprime l'obligation de proportionner le plan de sauvegarde au groupe dans son ensemble, et réduit ainsi considérablement les droits des salariés en cas de plan de licenciements notamment économiques » et « l'ensemble des articles portant sur la modification de la réglementation du travail du dimanche ».