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Hautes-Alpes : les maires retirent leurs arrêtés anti-loup, pour mieux rebondir

ÉCOLOGIE / Les trois maires des communes de Pelleautier, des Orres et de Baratier qui avaient pris des arrêtés autorisant le tir au loup viennent de faire marche arrière.


Hautes-Alpes -  Les trois maires du département, qui avaient pris des arrêtés autorisant le tir du loup sur leurs communes, sont revenus sur leur décision, jugée illégale par la préfecture. Le maire de Pelleautier, Christian Hubaud, a affirmé avoir retiré son arrêté « non parce que le préfet me le demande, mais pour ne  pas prendre le risque de payer des dommages et intérêts aux associations de protection de l'environnement (…) mais nous allons nous organiser de façon différente afin de porter d’autres actions dans les semaines à venir ».

Également conseiller départemental en charge de l'agriculture et des forêts, Christian Hubaud avait pris cet arrêté le 15 mai après l'attaque d'un troupeau dans un parc fermé et électrifié par un loup.


36 loups pourront être tués cette année

Le nombre de loups tués en France s’élève à 18 en un an, un chiffre qui devrait augmenter, comme le souhaite le député-maire des Alpes de Haute-Provence et président du groupe national loup, Christophe Castaner, rappelant que le quota a été relevé à 36 pour 2015, suite au dernier Groupe National Loup, avec la Ministre de l’Écologie Ségolène Royal. Ce quota « sera atteint, j'en ai la conviction. »

Le Député-maire également tête de liste PS aux élections régionales PACA, rappelle  que « sur ce sujet il ne faut pas agir, ni sous la pression, ni dans la passion (…) Le loup est et restera une espèce protégée ».

De nouvelles mesures de simplification

Christophe Castaner indique également que « dans le cadre du Groupe National Loup, nous avons présenté deux arrêtés que les Ministres,  Ségolène Royal (écologie) et Stéphane Le Foll (agriculture), viennent de soumettre à la consultation, afin de simplifier les modalités de protection mais aussi de prélèvements quand cela s'avère nécessaire », avant de conclure par un appel aux maires et aux élus : « Ceux qui ont laissé se développer,  sans contrôle, la prédation ces 15 dernières années ont beau jeu de s'agiter aujourd’hui mais il me semble plus responsable de tenir un discours de réalité et de responsabilité ».