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Hautes-Alpes : l’avalanche mortelle de Ceillac classée sans suite par le parquet

JUSTICE / Aucune faute pénale n’a été retenue.

Hautes-Alpes - Le parquet de Gap classe sans suite l’enquête sur l’avalanche mortelle de Ceillac, qui avait emporté six randonneurs à ski du Club Alpin Français  de Guillestre le 24 janvier dernier. Aucune faute pénale n’a été retenue.


Il est 8h30 ce samedi 24 janvier, quand six randonneurs à ski partent du Club Alpin Français de Guillestre, direction Ceillac. Les six professionnels de la montagne entament alors leur randonnée vers le Pas du Curé à 2.783 mètres d’altitude. Un itinéraire, via le Lac Miroir, repéré la veille par l’encadrant du CAF. La montée se déroule comme prévue et la descente se fait dans la Combe du Bachas, à 2.654 mètres, sur une pente nord-nord-ouest, inclinée entre 27 et 35 degrés. À cette altitude, le risque d’avalanches est marqué de niveau 3 sur 5, avec une vigilance particulière sur les plaques à vent en versants froids.

La plaque fait 850 m de long sur 450 m de large

Sauf qu’il a neigé récemment et les strates du manteau neigeux sont recouvertes. C’est alors qu’une plaque de 450 mètres de largeur et 850 mètres de long, haute de 20 à 30 cm dévale la pente sur 540 mètres. Elle emporte les six hommes. L’enquête menée par le PGHM de Briançon indique que les six skieurs étaient séparés au moment de la coulée. Quatre skiaient devant. Ce serait eux qui auraient déclenché l’avalanche, au milieu de la Combe du Bachas. Les deux autres skieurs auraient ensuite été emportés et ensevelis par compression.

Seules les victimes auraient pu être mises en cause

Le Procureur de la République de Gap a classé l’enquête, pour plusieurs raisons. « Par rapport à une responsabilité éventuelle de personnes extérieures au groupe, il n’y a pas d’éléments qui permettent de poursuivre qui que ce soit », indique sur Alpes 1 Raphaël Balland estimant que les responsables du Club Alpin Français de Guillestre n’étaient pas informés de l’itinéraire, ni même des personnes parties en randonnée. « Ils n’ont pas eu de rôle direct dans l’organisation, ni dans la direction de cette sortie. Concernant le guide lui-même, il est décédé. On aurait pu lui poser un certain nombre de questions sur les circonstances dans lesquelles il a organisé et encadré cette sortie, mais en l’absence de réponse l’enquête s’arrête là. » Les familles des victimes n’ont pas porté plainte dans cette affaire. Seules les victimes, pourtant aguerries à la montagne, auraient pu être mises en cause dans cet accident mortel.