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Hautes-Alpes : le double meurtre du lac du Sautet devant les Assises en juin prochain

JUSTICE / En janvier 2012, les corps de deux Gapençais, Najoua Nemri et Amar Zidi, avaient été retrouvés dans une voiture immergée dans le lac du Sautet en Isère. Ils auraient été exécutés lors d’un trafic de drogue qui a mal tourné

Hautes-Alpes – Le double meurtre du Lac du Sautet, en Isère, devant la Cour d’Assises des Hautes-Alpes du 22 au 26 juin prochain. Deux hommes comparaitront : Bernard Blanc, âgé de 62 ans, sera jugé pour meutres et encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle. Et Laurent Tedeschi, âgé de 34 ans, qui risque jusqu’à 5 ans de prison pour recel de cadavres. Il aurait aidé Bernard Blanc à transporter et dissimuler les corps sans vie de Najoua Nemri et Amar Zidi.


Retrouvés morts, un mois après leur disparition

Ces deux Gapençais, Amar Zidi, 33 ans, et Najoua Nemri, 28 ans, avaient été retrouvés le 17 janvier 2012 dans le coffre et sur la banquette arrière d’une voiture. Le véhicule, une Clio qui appartenait à la compagne d’Amar Zidi, était immergé dans le lac artificiel du Sautet. C’est la baisse des eaux qui a permis de faire cette macabre découverte, alors que les deux Gapençais étaient portés disparus depuis un mois. Ils avaient été vus pour la dernière fois dans le bar « Le Méridional » à Gap, le soir du 13 décembre 2011.


Une exécution autour d’un trafic de drogue ?

Les autopsies menées au sein du centre médico-légal de Grenoble révèlent que les deux amis d’enfance ont été abattus par balle. Il semblerait que ce soit une exécution. Les enquêteurs se tournent alors vers la piste d’un trafic de drogue qui a mal tourné. Et près d’un an après les meurtres, en novembre 2012, un Haut-Alpin d’une soixantaine d’années, Bernard Blanc, est interpellé. Bernard Blanc, un proche du milieu marseillais, est à l’époque déjà incarcéré pour trafic de stupéfiants. Il est soupçonné d’avoir tué par balle les deux victimes dans sa ferme de Saint-Julien-en-Champsaur. Version qu’il nie en bloc.

Un deuxième individu, âgé d’une trentaine d’années et originaire du Champsaur, est également mis en examen. Selon une source proche de l’enquête, il est soupçonné d’avoir participé au double meurtre. Sauf que l’homme nie aussi toute participation et affirme ne pas avoir vu les deux victimes. Mais une femme de 33 ans, principale témoin dans ce dossier, affirme avoir vu entrer Amar Zidi et Najoua Nemri dans cette ferme du Champsaur le soir du meurtre, elle affirme aussi avoir entendu par la suite trois coups de feu.