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Hautes-Alpes : 55 tonnes de bio-déchets traités par la Fondation Edith Seltzer

ENVIRONNEMENT / Pour valoriser ces déchets et faire des économies, la Fondation a mis en place un composter électromécanique.

Hautes-Alpes - Que faire de 55 tonnes de déchets alimentaires ? Une question à laquelle la Fondation Edith Seltzer de Briançon est confrontée. La Fondation regroupe un Centre médical de soins de suite et de réadaptation, mais aussi un centre de formation. Chaque année, elle produit 55 tonnes de bio-déchets. Des déchets issus de la fabrication et de la consommation de 800 repas cuisinés chaque jour sur place. La mise en place, par la Communauté de Communes du Briançonnais, d’une redevance spéciale pour les ordures ménagères, mais aussi l’application d’un nouveau décret de la loi Grenelle II, obligent les établissements produisant plus de 40 tonnes de bio-déchets par an, de mettre en place une filière de valorisation. 

Ce qui a conduit la Fondation à trouver une solution pour ces déchets. «  On a décidé d’analyser un peu ce qu’il y avait dans nos ordures et on s’est rendu compte que plus de la moitié était composé de déchets biodégradables alimentaires, issus de ce que l’on fabrique dans les cuisines »,  explique Marie-Christine Hollander en charge du service qualité et communication à la Fondation. 

Le choix de la Fondation s’est porté sur un composteur électromécanique pour traiter de manière locale ses déchets. Rien à voir avec un composter de jardin classique, ce composteur électro-mécanique se compose d’un système de chauffage, mais aussi de pales pour brasser et pousser la matière. « Le produit que nous mettons à l’entrée est chauffé et brassé. La matière première monte à 70 degrés et ensuite la température diminue. Cela permet d’avoir un bon pré-compost », détaille sur Alpes 1 Guy Fine, le référent du composteur. 

Une étape qui prend 4 à 6 semaines. Ensuite ce pré-compost est déposé sur une aire de maturation durant plusieurs mois. En quelques semaines, 10 kilos de déchets alimentaires se transforment en 1 kilo de compost. Un investissement couteux pour la Fondation : 120.000 euros, mais rentable. Le coût de la redevance spéciale de la CCB a été divisé par deux, passant de 20.000 euros à 10.000 euros par an.