Hautes-Alpes – « Certains disaient que j’étais prête à tout briguer, ce n’est pas le cas » : Chantal Eyméoud, maire d’Embrun, présidente de la communauté de communes de l’Embrunais, conseillère régionale et présidente de l’UDI, est revenue sur son désistement aux élections départementales. Alors qu’elle avait l’investiture de l’UMP sur le canton d’Embrun, l’élue a annoncé la semaine dernière ne pas présenter sa candidature, « il ne faut pas être partout », résume t-elle. Car la loi sur le non cumul des mandats l’aurait obligée, si elle avait été élue sur le canton et à la tête du département en tant que présidente, à abandonner son poste de maire, « je n’aurais pas imaginé un seul instant devoir le quitter, ce qui m’intéresse c’est de poursuivre les mandats pour lesquels j’ai été élue ».
Si elle ne donne pas de consigne de vote pour le futur président du Conseil Départemental, elle dresse le profil d’un leader qui « rassemble » et soit à l’écoute de son canton. Un canton d’Embrun où, depuis son désistement, des égos politiques masculins se dévoilent. D’un côté Marc Zanetto, l’ancien maire de Saint André d’Embrun proche du secrétaire départemental de l’UMP et maire de Savines le Lac Victor Berenguel, qui pourrait avoir l’investiture du parti de droite. De l’autre Marc Viossat, adjoint à la mairie de Chantal Eyméoud depuis 2001, qui a l’investiture de l’UDI. Mais aussi le maire de Crots Jean-Pierre Gandois et le maire des Orres Pierre Vollaire qui réfléchissent à un binôme. « ll ne faudra pas qu’il y ait 50.000 candidatures », prévient Chantal Eyméoud.
Enfin, la présidente du Pays Serre Ponçon/Ubaye/Durance fait tomber les barrières des départements des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute Provence dans ses vœux. Alors que le maire de Barcelonnette, Pierre Martin Charpenel, souhaite une grande intercommunalité entre Ubaye, Embrunais voire même Savinois, Chantal Eyméoud va même plus loin, « jusqu’à Chorges et Montgardin ». Une réunion doit d’ailleurs avoir lieu cette semaine avec les élus concernés.
