L’enquête débute en décembre 2012 après la découverte de plusieurs têtes de chamois, espèce protégée, sur la commune d’Abriès dans le Queyras, le long du Guil. Une enquête est menée par les gendarmes et les agents de l’ONCFS. Très vite, ils découvrent que plusieurs personnes sont impliquées et que certaines d’entre elles seraient également soupçonnées d’avoir commis des actes de braconnage en 2014. Selon un agent de l’ONCFS, présent au procès, « les chamois étaient des cibles faciles. Ils ont été tués hors période de chasse pendant l’hiver ». Pour le procureur de la République, « l’enquête porte sur plusieurs faits de braconnage, on n’est pas sur une erreur de jeunesse. Non il y a plusieurs faits. Non c’était récurrent pour ces personnes. » Le procureur qui requiert des peines allant de 300 euros d’amende à 1500 euros.
Pour l’avocate de l’un des prévenus, « le braconnage est peu étudié par les sociologues mais certains le comparent à une véritable addiction. Ici, c’était un loisir mais ce n’est pas devenu une addiction comme c’est parfois le cas. » Quatre individus ont été condamnés à des amendes de 500 à 1.500 euros. Un individu écope de 150 heures de travaux d'intérêts généraux et de 300 euros d’amende. Un taxidermiste qui avait empaillé l’un des animaux braconnés alors qu’il n’avait pas de justificatif a été condamné à 500 euros d’amende dont 300 avec sursis. Les cinq chasseurs se sont vus suspendre leur permis de chasse, pour une durée de un à trois ans.
Lors de ce procès, un homme a été reconnu coupable d’avoir capturé une chevèchette, une espèce protégée non domestique. Il a été condamné à 500 euros d’amende dont 300 avec sursis.