Hautes-Alpes - Le Parc des Baronnies Provençales a été lancé par Ségolène Royal le 12 décembre dernier, en visite à Vinsobres dans la Drôme. « Au carrefour des influences alpines et méditerranéennes, ce Parc naturel régional abrite une faune et une flore d’exception, avec 10 sites Natura 2000, cinq espaces naturels sensibles et des espèces emblématiques », avait souligné la Ministre venue signer le décret de création.
Après 15 ans à l’état de projet, le 51ème Parc Naturel Régional de France va donc pouvoir se mettre en place cette année, malgré 44 communes sur 130 qui n’y ont pas adhéré, mais qui pourront devenir communes associées cette année. Ségolène Royal va en effet proposer une loi permettant aux communes n’ayant pas voulu adhérer à la Charte du Parc, de devenir communes associées. Actuellement, trois ont délibéré en ce sens : Mollans-sur-Ouvèze, Montfroc et Teyssière. Ce Parc des Baronnies Provençales compte donc 130 communes, sur 1.560 km², avec plus de 31.000 habitants.
« La 1ère des choses, c’est l’image du territoire. Avec le Parc des Baronnies, on sera connu et reconnu », se satisfait Bruno Lagier, maire de Barret-sur-Méouge et vice-président du Parc, en charge de l’environnement. « La 2ème des choses, c’est qu’on pourra mettre en place un certain nombre de projets liés à l’agriculture, au tourisme, à la culture, aux paysages, à l’environnement et qui seront bien financés ». Le Parc des Baronnies qui sera le porte-voix des projets des collectivités, envers l’Europe et les autres financeurs potentiels.
Il fera office, également, d’agence d’ingénierie. « Un certain nombre de collectivités, ou de porteurs privés peuvent avoir des projets. Pour autant, pour monter un projet, pour mobiliser les crédits nécessaires, il faut de l’ingénierie », indique sur Alpes 1 Christine Nivou, 1ère vice-présidente, en charge de l’agriculture et des forêts. « Les Parcs naturels régionaux sont des outils et des facteurs de développement ». Aider aux aménagements pastoraux, reconquérir la gestion forestière, éducation à l’environnement dans les écoles : voilà quelques projets en cours, plus de 42 actuellement. D’autres concernent aussi le patrimoine des Baronnies, comme à Laragne-Montéglin. « Le château d’Arzeliers, château féodal qui se trouve sur les hauteurs et qui, depuis quelques années, fait l’objet d’un chantier de jeunes pour essayer de consolider quelques ruines », présente le maire de Laragne-Montéglin Henriette Martinez, également en charge des questions de culture et de patrimoine au sein du Parc Naturel Régional. « L’intervention du Parc a permis de donner une autre dimension à ce chantier, de donner des financements, des moyens techniques supplémentaires, de nous obtenir aussi la reconnaissance de l’Etat ». Ainsi, alors que la commune déboursait 5.000 euros par an pour ce château, ce sont 20.000 euros qui y sont injectés chaque année, pour sa préservation. Une vingtaine de techniciens travaille au sein du Parc des Baronnies Provençales, dont la Charte a été validée pour les 12 prochaines années.
Le vote du budget, évalué à 1,5 millions d’euros, dont 900.000 de fonctionnement, sera voté en février prochain. Notez que chaque commune verse 0,50€ par habitant à l’année et les intercommunalités 1,5€. L’Etat apporte une enveloppe de 100.000 euros. Les départements de la Drôme et des Hautes-Alpes participent à 40% du budget et les Conseils régionaux Rhône-Alpes et PACA à hauteur de 60%.