Hautes-Alpes - La Croix-Rouge Française sur le pied de guerre depuis le 1er novembre dernier et surtout cette semaine, où les températures sont glaciales dans les Hautes-Alpes. Le préfet, Pierre Besnard, a rencontré les bénévoles sur le terrain mardi soir à Gap.
Chaque mardi et vendredi, une équipe de 4 bénévoles, dont un secouriste, part en maraude. Elle fait le tour des personnes vivant dans la rue. « Ils vont sur place, dans les endroits où on sait qu’il y a des gens qui ne souhaitent pas obligatoirement aller dans un hébergement d’urgence, pour différentes raisons », raconte sur Alpes 1 Pierre Besnard. « Il faut aller vérifier leur état de santé, essayer de les forcer un peu d’aller au chaud, pour ceux qui sont vraiment dans des conditions dramatiques et puis de leur donner un repas ».
L’hiver dernier, 107 personnes ont été accompagnées par la Croix-Rouge Française à Gap. Cette hiver, on en compte déjà 65. La Croix-Rouge qui est présente sur tout le département et qui ne peut forcer les sans domicile fixe à se tourner vers un centre d’hébergement d’urgence. « C’est un choix de vie et c’est surtout ceux qui ont un chien [non accepté dans les hébergements d’urgence ndlr.]. On essaye de les convaincre. Nous, le but, c’est au moins de leur donner des vêtements chauds, des couvertures, des boissons chaude et un petit peu des denrées alimentaires », explique ainsi André Barneaud, président de la Croix-Rouge Française à Gap.
« Toute personne qui trouve quelqu’un dehors, pour x raisons, surtout ne pas hésiter à appeler le 115. »
Toute personne qui souhaite signaler une personne vivant dans la rue, en difficulté, il existe un numéro gratuit : le 115. Un numéro indispensable pour le préfet des Hautes-Alpes, Pierre Besnard : « Toute personne qui trouve quelqu’un dehors, pour x raisons, surtout ne pas hésiter à appeler le 115. Après, on verra si c’est les pompiers plutôt qui doivent venir le chercher, en tous cas appeler le 115, ne pas laisser une personne dans la rue quand il fait froid. » Des personnes qui souvent des jeunes, entre 20 et 35 ans, parfois même salariés en CDI. « Il n’y a pas que des SDF, au sens où on peut l’entendre. Malheureusement, on rencontre de plus en plus de travailleurs pauvres, qui ne peuvent plus se payer de logement. C’est dramatique », regrette sur Alpes 1 André Barneaud.
Les maraudes de la Croix-Rouge vont se poursuivre jusqu’au 31 mars, deux fois par semaine, voire tous les jours si le Préfet déclenche le Plan Grand Froid. Notez que le département des Hautes-Alpes possède 73 places d’hébergement d’urgence.
