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Hautes-Alpes : l’apprentissage, 80 % de chances de trouver un emploi

ÉCONOMIE / Pour Pierre Besnard, préfet des Hautes-Alpes, l’apprentissage permet de « dynamiser le territoire »

Hautes-Alpes - L’apprentissage, une solution d’avenir pour la croissance, la compétitivité et l’emploi. C’est le message qu’a voulu transmettre le préfet des Hautes-Alpes, Pierre Besnard, en visitant une entreprise gapençaise ‘Auto Pro’. Cette entreprise a été créée par deux anciens apprentis et accueille aujourd’hui dans ses locaux un jeune en apprentissage. Mais toutes les entreprises n’ont plus ce réflexe car en l’espace d’un an, le nombre d’apprentis a diminué de 8% en France.

 

« Dynamiser le territoire, c’est faire travailler les jeunes dans les Hautes-Alpes »

L’apprentissage est pourtant une voie qui permet à des jeunes d’acquérir une compétence et un métier rapidement. Dans les Hautes-Alpes, 80% des jeunes formés en alternance, c’est-à-dire à la fois à l’école et dans une entreprise, trouvent un emploi à l’issu de leur formation. Selon Pierre Besnard, préfet des Hautes-Alpes, « le département gagne de la population mais c’est souvent de la population extérieure qui vient passer sa retraite. Et on a besoin de dynamiser ce territoire. Une manière de le dynamiser, c’est de faire travailler les jeunes ici. »


Un jeune peut devenir apprenti après une classe de troisième. Il faut trouver un maitre d’apprentissage. 350 jeunes originaires du département des Hautes-Alpes sont formés dans le CFA du département, pour des formations qui s’échelonnent entre deux et cinq ans. Pour Jean-Pierre Gaulard, Président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, président du CFA IDEM 05, «  sur ces 350, nous sommes convaincus que les trois quart resteront comme salariés dans le département et que sur ces trois quart, il y aura plus de 50% qui reprendront certainement des entreprises. »

 

« Etre apprenti, c’est devenir un bon technicien »

Julien Reynaud, 28 ans, a créé l’atelier de mécanique Auto Pro avec Xavier Faure. Tous deux sont d’anciens apprentis. Et depuis 2013, ils sont maitres d’apprentissage, «  pour moi l’apprentissage c’est indispensable pour être un bon technicien, surtout dans la mécanique. On ne peut pas faire technicien si on n’est pas passé par l’apprentissage. » L’apprenti en alternance en entreprise est rémunéré au SMIC. Et l’employeur s’y retrouve également puisqu’il est exonéré de charges patronales et salariales.