Hautes-Alpes - Une justice morte pendant une semaine dans les Hautes-Alpes. Les avocats sont en grève depuis ce mercredi et jusqu’au 10 décembre. Ils demandent toujours le retrait du projet sur les professions réglementées et ont décidé de passer à la méthode forte.
« C’est permettre à la finance de rentrer dans nos cabinets »
Pendant une semaine, tous les dossiers seront renvoyés, pas d’audience. Les avocats grévistes n’assureront pas non plus les assistances des personnes mises en garde à vue, ni les consultations gratuites. Selon Karine Ghigonetto, bâtonnier du barreau des Hautes-Alpes, « l’Etat s’est mis en tête de vouloir ouvrir à la concurrence la profession d’avocat. C’est déjà le cas, mais en fait, c’est surtout permettre à la finance de rentrer dans nos cabinets et qu’on devienne comme une marchandise classique, avec les règles du commerce classique. »
Le 21 novembre dernier, les avocats ont été reçus par le cabinet du Premier Ministre. Aucun accord n’a été trouvé. « Ils sont venus nous dire qu’il était hors de question de changer quoi que ce soit au projet. Un déplacement à Paris est prévu le 10 décembre, comme pour l’ensemble des professions juridiques », précise Karine Ghigonetto, bâtonnier du barreau des Hautes-Alpes.
