Hautes-Alpes : il se lance le pari de gravir les sept toits du monde

SPORT / Le Gapençais Jean-Luc Bremond décolle ce mercredi soir pour son dernier sommet… le Mont Vinson

Hautes-Alpes - Décollage à 19h ce mercredi soir pour l’alpiniste gapençais Jean-Luc Bremond. Il prend la direction de l’Antarctique, à plus de 20.000 km de Gap, pour gravir le Mont Vinson à 4.892 mètres d’altitude. C’est le dernier sommet qu’il doit réaliser, pour accomplir le challenge Seven Summits, soit l’ascension des sept sommets les plus hauts sur chacun des sept continents.

Jean-Luc Bremond, né à Gap en 1964 a débuté l’alpinisme à l’âge de 23 ans, par l’ascension du Mont-Blanc. « J’ai commencé à réfléchir à ce projet sportif en 2009. Je ne sais pas pourquoi. Je ne dormais plus du tout et c’est cette phrase, Seven Summits, qui est restée gravée », dévoile-t-il sur Alpes 1. C’est alors qu’il gravit le Puncak Jaya à 4.884 mètres (Océanie), puis en 2009 l’Aconcagua à 6.962 mètres d’altitude (Amérique du Sud). En 2011, il s’attaque au toit du monde, l’Everest haut de ses 8.848 mètres d’altitude. Jean-Luc Bremond enchainera avec le Mont McKinley à 6.194 mètres (Amérique du Nord) et le Kilimandjaro à 5.892 mètres d’altitude (Afrique) en 2012. Il gravit l’Elbrouz à 5.642 mètres (Europe Caucase) en 2013.


« La température moyenne du Mont Vinson est de -35°C »

Pour la dernière des ascensions qui lui reste à gravir, le Mont Vinson en Antarctique, 13 mois de travail ont été nécessaires. « Il a fallu que je me fasse accepter dans une expédition. Ca été très difficile, ils ont complétement épluché mon cursus sportif » : altitude maximale, température minimale… « Ils veulent vraiment savoir si les gens sont en capacité d’être en autonomie. » L’Antarctique et son climat polaire, avec en haut du Mont Vinson une température moyenne de -35°C, quand le blizzard ne souffle pas. « Le sommet, en lui-même, n’est pas très difficile, mais ce sont les conditions climatiques qui peuvent être extrêmes », raconte sur Alpes 1 Jean-Luc Bremond. « Le mental des personnes, tous les jours, il est laminé. Il s’épuise. Il faut des personnes solides. »

Jean-Luc Bremond qui est, au quotidien, accompagnateur en montagne, apiculteur et agent de maîtrise à la ville de Gap. Vous pouvez le suivre sur le www.bremondpassion.com.