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Hautes-Alpes : plus de 300 déneigeurs dans les starting-blocks

ROUTES / Avoir des routes praticables, entre 6h et 20h, quelles que soient les conditions météorologiques dans les Hautes-Alpes : c’est l’ambition du plan de viabilité hivernale

Hautes-Alpes - Avoir des routes praticables, entre 6h et 20h, quelles que soient les conditions météorologiques dans les Hautes-Alpes : c’est l’ambition du plan de viabilité hivernale présenté mercredi matin à l’Agence Routière Départementale à Gap. Un plan qui réunit les services de l’Etat, la DIRMED, le Conseil général des Hautes-Alpes et le concessionnaire Escota. Il sera mis en application dès le 15 novembre prochain.

Justement, concernant le réseau autoroutier avec l’A51, 21 personnes et une vingtaines de véhicules sont prêts à agir. Ils seront commandés par le Centre d’exploitation de Peyruis et ses relais à Meyragues et La Saulce. L’entreprise Escota qui met en place quatre zones de stockages de poids-lourds, en cas de mauvaises conditions météorologiques.

En France, la classification se fait en quatre niveaux. Il y a le niveau C1, correspondant à une conduite normale, le niveau C2 très courant en période hivernale puisqu’il annonce des zones de congères et verglas possible. Le niveau C3 est activé en période de chutes de neige. La circulation est délicate, voire risquée. Le dernier niveau, C4 correspond à une conduite impossible.

   

Sur le réseau départemental, le Conseil général déploie 185 agents, 42 saisonniers et près de 140 déneigeurs volontaires. Ils ont à disposition 42 chasse-neige, 28 engins mixtes (raclage-salage), 12 saleuses et deux fraises à neige. Des patrouilles circuleront dès 5h du matin et des équipes seront prêtes à déneiger, pour assurer les meilleures conditions de circulation, entre 6h et 20h. Les 2.000 kilomètres de routes départementales ont été découpées en six catégories, en six niveaux de priorité : grands axes économiques, réseau touristique, réseau périurbain, désenclavement rural, réseau secondaire et routes fermées pour l’hiver. L’un des points particulièrement compliqués du département, axe majeur, est le col du Lautaret, à plus de 2.000 mètres d’altitude, accès direct vers l’Isère. « La nouveauté, c’est que nous nous faisons assister d’un Guide [de Haute-Montagne] pour la fermeture et l’ouverture de ce col. Avant, on faisait ça au jugé. Aussi, nous avons mis des moyens spéciaux sur ce col : des équipements en chasse-neige neuf », annonce sur Alpes 1 Marcel Cannat, conseiller général en charge des infrastructures routières. Autre chasse-neige neuf à Risoul. Le Conseil général des Hautes-Alpes qui a également investi dans six nouveaux camions et deux saleuses.

Notez que le Conseil général des Hautes-Alpes, avait baissé l’an passé, le budget d’investissements sur les routes à 26 à 16 millions d’euros. Le budget de fonctionnement est incompressible, puisque lié à la météo. L’hiver dernier, 5 millions d’euros avaient été déboursés pour le déneigement.


4h, c’est le temps maximal que s’impose la DIRMED pour rendre les routes totalement déneigées, après une chute de neige.


Point d’économie, mais surtout d’écologie : la diminution de l’usage du sel. Alors que 7.700 tonnes ont été utilisées par le département, durant l’hiver 2012-2013, ce sont 5.600 tonnes qui ont été versées l’hiver dernier. Il n’est plus question de saler à tout va. Le sel sera déversé sur les routes, après les épisodes neigeux et après le passage des engins de déneigement.

Priorité, évidemment, aux axes principaux parmi lesquels les deux nationales, RN 85 et 94. Elles sont gérées par la DIRMED, la Direction régionale des routes Méditerranée. « On a une organisation qui s’appuie sur un patrouillage quotidien avant 6h. On a la connaissance de l’état de praticabilité des 150 kilomètres de routes nationales. Ensuite, on organise, en fonction des prévisions météorologiques, les sorties des 12 camions », explique Gilles Delabelle, le directeur du District des Alpes du Sud. 4h, c’est le temps maximal que s’impose la DIRMED pour rendre les routes totalement déneigées, après une chute de neige. Ce sont 3h, dès le signalement de verglas. De nuit, aucune action n’est entreprise si la hauteur de neige ne dépasse pas les 10 à 15 centimètres. Notez que 10 véhicules sont alors prêts à agir le reste du temps.


Des moyens humains et matériels, qui ne remplacent pas les automobilistes, appelés à la prudence par la directrice des services du cabinet du Préfet des Hautes-Alpes, Astrid Jeffrault : « Les gestionnaires de voiries font leur maximum, pour assurer la viabilité sur les routes, mais on appelle aussi tous les usagers à faire preuve de la plus grande vigilance et surtout à se renseigner avant de prendre la route, pour avoir le comportement adapté et avoir les équipements adaptés ». Un décret de 2008 impose notamment les poids-lourds de plus de 26 tonnes d’avoir à disposition des chaines à neige, entre Gap et Corps sur la RN 85 et à partir d’Embrun vers le nord du département sur la RN 94. Tous les véhicules doivent être équipés de pneus neige, deux minimums, pour rouler sur neige. Si nécessaire, ils ont obligation de posséder des chaines. Pour s’informer des conditions de circulation, de nombreux moyens existent, comme écouter Alpes 1, ou se rendre sur Alpes1.com.

Notez enfin, qu’en cas de conditions météorologiques très mauvaises, une cellule de crise peut être activée par la Préfecture.