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Hautes-Alpes : C. Nivou dénonce l’emballement médiatique de R. Moreau

POLITIQUE / L’ancien maire de Veynes se réserve le droit de poursuivre pour diffamation l’actuel édile de la commune

Hautes-Alpes – Christine Nivou répond au maire de Veynes, René Moreau. Une réponse qui pourrait bien aller en justice puisque la conseillère régionale se « réserve le droit » de le poursuivre pour diffamation. Sept mois après son élection à la tête de la ville, René Moreau faisait part, vendredi 31 octobre d’une inquiétude dans les budgets du CCAS, le Centre Communal d’Action Sociale. Et pointait un « trou » de 171.000 euros créé, selon lui, par la « volonté de cacher » et la « négligence » de l’ancien édile de la commune, Christine Nivou. « Je lui ai demandé les éléments du budget qui lui permettaient de dire cela, il ne m’a rien transmis », explique t-elle sur Alpes 1 avant d’assurer de son honnêteté : « j’ai, pendant 13 ans, présenté des budgets à la commune et au CCAS avec la sincérité et le sérieux que je pense porter. Ce que j’ai retrouvé, c’est un budget excédentaire en 2013 ».


Pourquoi cet emballement devant la presse selon elle ?


Une tentative de « diversion » post-électorale pour Christine Nivou, qui n’hésite pas à pointer les promesses non tenues par l’actuelle municipalité, « quand on prend ces engagements électoraux et que l’on voit le peu de choses qui se sont faites sur Veynes. Il se rend compte que ce n’est pas aussi facile et qu’il n’a peut-être pas l’équipe pour travailler ». Les tensions entre l’ancien maire et l’actuel sont des plus palpables, même sept mois après les municipales. « Il m’a fait venir dans son bureau le 27 octobre pour m’expliquer pourquoi il ne m’avait pas serré la main avant les élections municipales, et ne m’a pas dit un mot du CCAS, deux jours avant la publication du communiqué. Un homme responsable  », demande-t-elle.


Veynes, c’est fini… fin de non-recevoir pour Christine Nivou


Veynes, c’est fini en tout cas pour la conseillère régionale, qui pointe une vague anti-Nivou sans pour autant l’expliquer, et une défaite « après 25 ans » de politique au sein de la ville, « si les gens ne voulaient plus de Christine Nivou, elle a d’autres choses intéressantes à faire », lance-t-elle simplement. Et c’est donc son mandat de conseillère régionale qu’elle a repris à bras le corps. Avec une nouvelle responsabilité : celle de présidente du syndicat mixte ouvert très haut débit. « Nous avons 53 chantiers en cours », explique-t-elle fièrement avant d’avancer le plan quinquennal décidé par la région : 26 villes équipées en fibre optique dans les cinq années à venir, « il portera sur 100 millions d’euros, et l’objectif est d’atteindre 70 % de la population régionale équipée en haut et très haut débit ». Quant à son avenir politique, Christine Nivou le voit au niveau régional et n’exclue pas de repartir en campagne pour un nouveau mandat. Pas d’élections départementales pour elle.


Le Parc des Baronnies n’est pas enterré


Autre dossier dans lequel Christine Nivou est impliquée : le Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales. Après l’avis négatif émis par le CNPN, Conseil National de Protection de la Nature, rien n’est perdu selon elle. Le syndicat mixte a d’ailleurs demandé de classer les communes qui ont voté favorablement, « et travailler par convention avec les communes qui nous rejoindraient dans un second temps ».