Hautes-Alpes – Etre chef de file d’un département et candidat à des échéances nationales : un scénario qui n’est pas sans risques pour Jean-Yves Dusserre. Le président du Conseil Général des Hautes-Alpes et candidat UMP pour les sénatoriales était l’invité de Midi Pétante. Si l’élu est distancé dans les suffrages, aura-t-il toujours sa place de leader départemental ? « Je me poserais la question de la pertinence de mon parcours politique. Je n’abandonnerais pas le navire en route, mais aux prochaines échéances je me poserai la question », explique t-il sur Alpes 1.
Face à lui dans la course au Sénat, son premier vice-président au sein du Conseil Général, Jean-Michel Arnaud. Le maire de Tallard, encarté UMP, a récemment obtenu le soutien de l’UDI. Jean-Yves Dusserre parle bien de « déception. Il fait partie de mon équipe. Je suis allé le chercher pour être vice-président », mais aussi de « démocratie. Tout le monde a le droit de se présenter ». D’ailleurs, s’il est distancé à l’issue du premier tour par Jean-Michel Arnaud, Jean-Yves Dusserre annonce le soutenir pour le second tour.
Ruralité, ruralité et encore ruralité… les discours des candidats s’accordent tous sur ce point. Mais pour le candidat UMP, la ruralité est le remède anti-crise. Pas n’importe comment. Il faut que l’Etat apporte son soutien à ces territoires, « en concentrant tout sur les métropoles, on y met tous les problèmes. Un pays digne de ce nom devrait avoir une politique d’aménagement plus forte, pour faire en sorte que tout le pays puisse pousser en avant ».
