Hautes-Alpes - C’est
une mesure qui provoque quelques remous dans le milieu du service à la personne :
la décision d’alléger les charges patronales pour les particuliers employeurs. Juillet
dernier : l’Assemblée Nationale vote l’allègement des charges. Les
secteurs concernés sont la petite enfance, les personnes âgées et handicapées. Une
déduction qui va de 75 centimes à 1,50 euros. Seuls les particuliers employeurs
pourront bénéficier de cette mesure, et non les structures qui proposent les
services à la personne. On pense notamment à la plus connue nationalement :
l’ADMR.
Les tarifs ne seront donc pas les mêmes, mais José Orsini prévient : les compétences non plus. Il est le président de la fédération ADMR dans les Hautes-Alpes et membre du réseau SAP, Services à la Personne. « Les structures sont tenues de respecter un cahier des charges, notamment d’avoir des gens qualifiés, encadrés et avec des compétences requises pour le handicap ou les personnes âgées. Quand il y a un particulier employeur, on n’exige à aucun moment qu’il y ait cohérence entre les compétences et l’intervention », explique-t-il.
José Orsini craint donc une mise en danger du particulier employeur, y compris sur le plan du droit du travail. « Notre priorité est de ne pas mettre en souffrance une personne qui n’a pas tout compris ce que c’est que d’être employeur, et de se retrouver devant les Prud’hommes ».
Le réseau SAP a écrit aux deux députés et au sénateur des Hautes-Alpes pour alerter de cette situation. Sans réponse. Le réseau prévient, si rien n’a bougé à la rentrée, des actions physiques pourraient être envisagées. A noter que la FEPEM, la Fédération des Particuliers Employeurs, n’a pas donné suite à notre demande. A noter que le réseau SAP regroupe l’ADMR, Vivre et Vieillir chez soi, AXEO, Présence à Domicile, Atout Domicile ou encore Vivença.