Hautes-Alpes - La ville de Gap appliquera les nouveaux rythmes scolaires à la rentrée prochaine, contrainte par la loi. La municipalité avait pourtant demandé un délai d’un an supplémentaire. La majorité au sein du conseil municipal dénonce l’application précipitée de cette réforme et la faible compensation financière de l’Etat.
« J’assume », voilà les mots de Roger Didier. Le maire de Gap assume un choix politique, celui d’avoir attendu d’être contraint par la loi, pour appliquer la réforme des rythmes scolaires. Une réforme, selon lui, précipitée. « Il aurait d’abord fallu réformer les programmes, avant de nouveaux rythmes ». Autre revendication : la faible compensation financière de l’Etat. « La ville de Gap a eu une position, qu’elle se doit d’assumer. A savoir, la demande d’un moratoire pour affiner cette réforme, assez difficile à mettre en œuvre et surtout, faire en sorte que l’Etat assume ses responsabilités », a-t-il confié au micro Alpes 1.
Alors, dès le 2 septembre prochain. Les enfants seront toujours accueillis dès 7h45 avant le début des cours. Objectif pour la ville de Gap : perturber au minimum les habitudes horaires. « Tout sera fait pour que le confort des enfants ne soit pas modifié. Pour ceux qui auront besoin de se restaurer à la cantine, ils seront accueillis. Pour ceux qui auront besoin d’être transportés vers les centres de loisirs municipaux, ils le pourront. »
Lundi-Mardi-Jeudi :
Cours de 8h30 à 12h et de 14h à 15h45
Pause méridienne de 12h à 14h
Activités périscolaires de 16h à 16h45
Temps d’étude (élémentaire) ou de garderie (maternelle) de 17h à 18h
Mercredi :
Cours de 8h30 à 12h
Pause méridienne de 12h à 13h30
Vendredi :
Cours de 8h30 à 12h et de 14h à 15h15
Pause méridienne de 12h à 14h
Activités périscolaires de 15h30 à 16h15
Temps d’étude (élémentaire) ou de garderie (maternelle) de 16h30 à 18h
Les activités périscolaires, qui seront définies par les écoles entre le 2 septembre et le 18 octobre prochain, ne sont pas obligatoires. Les familles pourront s’y inscrire ou non. La ville de Gap, qui proposait déjà des activités, au sein du temps scolaires, reportera celles-ci sur ces nouveaux temps dédiés.
Un courrier explicatif a été envoyé à toutes les familles. Notez qu’aucun surcout ne sera demandé aux familles. Quant à la ville de Gap, elle devrait bénéficier d’une aide de l’Etat de 50€ par élèves, plus une aide de la Caisse d’Allocations Familiales. L’ensemble du dispositif est actuellement évalué à près de 900.000€ pour la commune.
