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Hautes-Alpes : deux hommes pour un fauteuil au Sénat

POLITIQUE / Jean-Yves Dusserre et Jean-Michel Arnaud, deux candidats potentiels, à droite, pour les élections sénatoriales

Hautes-Alpes - Dans les Hautes-Alpes, qui sera le candidat UMP pour les élections sénatoriales ? Les sénateurs sont élus par les grands électeurs, au nombre de 431 dans les Hautes-Alpes. L’élection se déroulera le 28 septembre. La campagne électorale devrait, elle, débuter dès lundi car une majorité des grands électeurs seront élus dès vendredi soir. Il s’agit des délégués sénatoriaux, élus donc au sein des conseils municipaux. Le reste du collège est formé par les 30 conseillers généraux, les 4 conseillers régionaux et les 3 parlementaires des Hautes-Alpes. 

Alors qui seront candidats ? On parle, en coulisses, de deux hommes à droite. Le premier : ancien maire et député suppléant entre 1988 et 2002, Jean-Yves Dusserre, 61 ans, est le Président du Conseil Général des Hautes-Alpes depuis 2008. Il a, sans surprise, le soutien de la présidente de la fédération départementale de l’UMP, Henriette Martinez : « Il ferait un bon sénateur parce qu'il a la stature, le relationnel nécessaire et il a une connaissance parfaite du terrain », avait-t-elle déclaré sur Alpes 1, avant les échéances municipales.

Et puis tout le monde connait les rivalités entre Henriette Martinez et le second candidat potentiel : Jean-Michel Arnaud, 48 ans, maire de Tallard depuis 2001, 1er vice-président du Conseil Général et réélu dernièrement à la présidence de l’association des maires des Hautes-Alpes. Là aussi rien n’est officiel, mais le soutien de Jean-Michel Arnaud s’appelle Pierre-Bernard Reymond, l’actuel sénateur haut-alpin pendant encore 3 mois. Et pour cause : Jean-Michel Arnaud est depuis 2008 le suppléant de PBR. On n’imagine mal ce dernier ne pas soutenir son second. 

Si les deux hommes ne trouvent pas un accord amicale, ou du moins à l’amiable, il y aura une primaire et l’UMP devra accorder l’investiture à l’un des deux hommes. Inévitablement, le perdant sera désavoué par sa propre famille politique. Reste la possibilité du ni l’un ni l’autre : pas de décision officielle de la part de la commission nationale des investitures, mais là on pourrait assister à une bataille rangée avec pertes et fracas au sein même du département et surtout au sein du Conseil Général, où siègent les deux hommes.

Et puis, il faut dire que l’UMP et son partenaire l’UDI n’ont pas le droit à l’erreur. Le sénat pourrait bien basculer à droite, les partis doivent donc choisir avec discernement les candidats qui ont de réelles chances d’être élus. Ce qui est certain, c’est que le Parti Socialiste va attendre de connaitre son adversaire avant de dévoiler son jeu et son candidat le 3 juillet, avec une priorité : rassembler la gauche, à l’heure où le Gouvernement est plus critiqué, que soutenu par l’opinion publique.