Hautes-Alpes – Le mouvement de grève sur les rails ira bien vers un 7ème jour de mobilisation. Les cheminots se sont réunis ce lundi matin en assemblée pour voter la poursuite du mouvement. Près de 40 % des cheminots font aujourd’hui grève. Le problème pointé par les syndicats : la réforme du ferroviaire, qui prépare la France à une ouverture de la concurrence sur les rails d’ici 2019.
La loi doit permettre de réorganiser la SNCF et Réseau ferré de France, en trois établissements publics industriels et commerciaux différents (Epic) : SNCF Mobilité, chargée de faire rouler les trains, SNCF Réseau, chargé de l’entretien, et un Epic de tête pour piloter l’ensemble. Mais pour Franck Gatounes, représentant CGT des Cheminots de Veynes, la réorganisation ne règlera pas la dette de la SNCF de 44 milliards d’euros. « Une entreprise qui va entrer en concurrence avec des entreprises qui ont été désendettées, il est clair qu’on ne sera pas concurrentiel », pointe-t-il sur Alpes 1, en regrettant l’absence de solutions du gouvernement français pour régler la dette, « l’éco-taxe a été abandonnée alors qu’il y avait un volet d’aides pour le ferroviaire. Les autoroutes sont exploitées par le privé, et le bénéfice vont auprès d’elles ».
Une division en trois EPIC qui ne fonctionnera pas selon le représentant syndical. « Ca ne fonctionne déjà pas entre RFF et SNCF, dénonce-t-il, en avançant un problème local, après le 6 juillet, le train de nuit entre Paris et Briançon n’est pas commercialisé parce que RFF va changer ses machines qui tirent les trains de nuit, mais l’agrément n’a toujours pas été donné. La SNCF ne peut pas commercialiser le train ».
